Anna Miller ☾ Regretter le passé, en à oublier le présent, c'est laisser filer sa vie tout simplement

Anna a toujours su qu'elle voulait être infirmière, qu'elle voulait aider les gens ➸ Elle adore la viande et ne pourrait jamais s'en passer ➸ Elle adore le soleil, c'est ce qui lui manque le plus depuis qu'elle a quitté l'Italie ➸ Elle est bilingue ➸ Elle aime beaucoup les animaux mais n'en a jamais eu ➸ Elle a une cicatrice sur la hanche gauche, due à une chute sur un coin de table dans son enfance ➸ Anna aime beaucoup danser ➸ Elle cuisine très bien ➸ Elle garde toujours son alliance sur elle, dans sa poche par exemple, même si elle a essayé d'arrêter de la prendre elle n'y parvient pas ➸ Elle fait du sport tous les jours depuis qu'elle a passé la barre des 35 ans ➸ Elle fait de très nombreuses heures supplémentaires à l'hôpital, ne supportant pas de laisser des gens sans soin trop longtemps ➸ Elle n'a eu qu'un seul grand amour dans sa vie, elle ne pense même pas être tombée amoureuse de quelqu'un d'autre ➸ Autant les prises de sang et autres opérations peu agréables ne la gêne pas, autant elle déteste aller chez le dentiste ➸ Lorsque quelqu'un a besoin d'aide, Anna se proposera toujours, même lorsqu'elle n'est pas la plus indiquée pour le faire ➸ La blondinette adore lire, elle peut dévorer un roman entier sans même lever la tête pour vérifier l'heure ➸ Elle aimerait faire plus pour les cause comme celle des droits des femmes et du traitement des animaux, mais elle n'a pas assez de temps ➸ Elle a eu une longue période de déprime suite à son divorce, au sentiment de culpabilité qu'elle porte toujours et au départ de son ex-mari, mais s'en sort peu à peu ➸ Elle croit profondément que les gens sont tous bons, même s'il faut creuser pour trouver le bien en eux ➸ Elle adorait l'accent italien de son ex mari, enfin elle l'adore toujours ➸ Au fond, Anna est une grande romantique, elle croit profondément aux âmes soeurs et au grand amour d'une vie ➸ Elle a besoin de se sentir aimée et d'être rassurée ➸ Elle a très peur de l'abandon et n'en a conscience que depuis récemment

Anna est née le 1 novembre 1982 dans un grand hôpital de New York. Sa mère, Grace, et son père, Harry, étaient très heureux d'enfin accueillir un enfant après des années d'essais infructueux. La petite fille a donc été aimée dès les premiers instants et ce pour toute sa vie.
Sa mère était maîtresse dans une petite école publique et son père travaillait dans une très grande entreprise à un poste assez élevé. La famille était donc assez aisée, mais sans en abuser. Ils vivaient tout de même simplement, les parents n'étant pas très dépensiers et friands de choses luxueuses. Les dix premières années de la vie d'Anna furent donc très heureuses, sa vie familiale étant très chaleureuse.
Lorsqu'elle avait dix ans, son père a eu une promotion qu'il ne pouvait refuser : il a eu la lourde tâche d'installer l'entreprise dans un autre pays, en Italie, et devint donc le patron de l'antenne italienne. Ne laissant pas le choix à sa femme, Harry accepta et déplaça toute sa famille dans un pays étranger. C'est dans les mois qui suivirent leur installation que les relations entre les membres de la famille se dégradèrent. La mère en voulait aux père de lui avoir fait quitter sa ville, sa famille, son emploi et toute sa vie ; le père en voulait à la mère de ne pas assez lui montrer son soutien sans faille ; et Anna était entre les deux, dans ce no man's land si désagréable à chaque fois que ses parents se disputaient ou s'envoyaient des piques acerbes. Petit à petit, la jeune fille se referma sur elle-même, faisant bien attention à se faire oublier lorsqu'elle était chez elle pour ne pas être prise à partie. Malgré cela, ses parents l'ont toujours profondément aimée, ils oubliaient simplement parfois qu'elle n'était qu'une enfant et qu'elle ne pouvait décemment pas dire qui des deux adultes en face d'elle avait raison...
En dehors de cette ambiance familiale pesante, Anna a très bien vécu ce déménagement dans un autre pays. Elle a tout de suite adoré l'Italie, sa culture, ses paysages, sa gastronomie, ses habitants... Bref elle a donc très vite pris ses marques dans ce nouveau pays d'adoption. Bien que faisant ses études dans des instituts américain, elle est devenue bilingue et avait de nombreux amis italiens.
Lors de son adolescence, l'ambiance familiale est devenue encore plus pesante, et ce tout à fait naturellement : l'âge compliqué d'Anna faisait qu'elle n'hésitait plus à répondre lorsque ses parents s'envoyaient des piques, lorsqu'ils la prenaient à partie. Non, elle n'allait plus laisser les choses se passer comme ça. Malgré ça, cette petite phase rebelle ne dure pas assez longtemps pour détériorer ses relations avec ses parents, heureusement d'ailleurs. Mais son père rentrait de moins en moins chez eux, dans leur maison. Il prétextait des réunions tardives ou encore des formations dans différentes villes pour échapper aux reproches de sa femme. Sa fille, quant à elle, manquait clairement d'un père, ressentant le besoin de le voir plus souvent, mais il n'avait pas la force de passer plus de temps chez lui. Sa psychologue pense d'ailleurs que c'est de là que vient la peur extrême de l'abandon que ressent Anna ainsi que son besoin de combler les absences et d'être constamment rassurée.
Lorsqu'il a fallut choisir ses études supérieures pour déterminer son futur métier, Anna n'a pas eu besoin de beaucoup réfléchir : depuis toute petite elle voulait devenir infirmière, être là pour aider et soigner les autres. Elle fit donc des études dans cette optique et sortie major de sa promotion. Elle devint rapidement infirmière au sein du service de rééducation très jeune, en effet elle avait quelques années d'avance sur les élèves de son âge et ce depuis l'adolescence. Non pas qu'elle était surdouée, mais elle avait soif d'apprendre et ne se limitait jamais au programme de son année scolaire, sautant les classes au fur et à mesure...
Très rapidement, lors de son premier mois en tant qu'infirmière, elle fit la rencontre de Sasha Lazzio, un homme qui avait besoin de rééducation après être resté un moment dans le coma. Militaire, l'homme s'était pris de nombreuses balles et son corps avait besoin de soin, ce qu'Anna lui prodigua avec beaucoup de douceur et de professionnalisme malgré la forte attirance qu'elle avait pour lui. Attirance qui semblait d'ailleurs réciproque... Finalement, c'était bien plus qu'une attirance, plutôt un coup de foudre. C'était fort, c'était irrépressible, c'était beau. Une fois Sasha sorti de l'hôpital, les deux se retrouvèrent pour de nombreuses sorties, puis se décidèrent à vivre ensemble... Un an après, ils se marièrent. C'était rapide, oui, mais ils s'en fichaient bien. Ils étaient heureux ensemble et surtout très amoureux, alors pourquoi pas ne pas officialiser les choses ? Anna était aux anges et elle imaginait déjà passer sa vie entière avec le bel italien.
Rien ne se passa comme imaginé, malheureusement... Sasha était très rarement à la maison, il travaillait énormément et aimait ça, mais Anna se sentait seule et délaissée. Les démons de son passé, l'impression de revoir la situation de ses parents, retrouver le sentiment d'abandon ressenti pendant son enfant, tout cela la fit sombrer petit à petit... Et puis, il y avait lui, le meilleur ami de Sasha. Il était là, il l'écoutait, il passait du temps avec elle, il lui faisait des compliments, la regardait comme Sasha au début... Un soir, alors qu'Anna était désespérée et que Sasha n'était de nouveau pas rentré alors que la nuit était déjà tombée, il lui avait préparé un dîner avec de la musique en fond, la resservant en vin dès qu'elle avait terminé son verre, encore et encore. L'inévitable se produit, ils partagèrent leur drap, et bien d'autres choses... Anna n'était pas de ce genre-là, vraiment pas. Elle aimait Sasha, de tout son coeur, mais la tristesse, le désespoir et la tentation de la facilité avait eu raison d'elle, tout comme la drague de cet homme qui ne représentait rien pour elle. Les sentiments étaient encore présents entre les deux époux, mais quelque chose s'était brisé, et Anna ne pouvait y faire face. Elle se sentait coupable et s'enfonçait de plus en plus dans une dépression qu'elle cachait tant bien que mal. Son mal-être connu son apothéose une fois le divorce prononcé et lorsque Sasha s'en alla. C'était douloureux, c'était l'enfer sur Terre. Anna n'avait plus goût à rien et se laisser porter par la vie sans réellement y participer...
Les années passèrent et la jeune femme parvint peu à peu à se relever, à force de temps et de patience. Elle avait bien essayé de sortir avec quelqu'un d'autre, mais Sasha ne quittait ni ses pensées si son coeur, la preuve était qu'elle gardait toujours son alliance sur elle : dans sa poche, autour de sa chaîne, à son doigt... Elle ne pouvait la quitter.
Douze ans après leur divorce, Anna eut une révélation, une prise de conscience. Un de ses collègues et amis, qui avait un an de moins qu'elle, mourut d'un cancer, ce qui la rendit triste mais qui lui fit surtout comprendre que la vie pouvait être très courte et qu'elle ne pouvait pas rester avant tant de regrets. Elle avait donc décidé de s'inscrire sur la plateforme Ghosts of the past et de chercher Sasha. Ses recherches l'avait conduite à quitter l'Italie et à déménager à la ville qui l'avait vu naître : New York...
Arrivée depuis quelques mois maintenant, elle était passée devant le garage de son ex-mari, elle l'avait même aperçu. Il était toujours si beau, et très classe dans son costume. Elle aurait voulu avoir la force et le courage d'aller le voir, de lui parler, mais elle n'avait pas réussi et l'avait simplement observé de loin, une fois, peut-être deux. Elle avait été engagée à l'hôpital et avait trouvé un petit appartement, recréant une vie dans ce pays qu'elle n'avait pas connu depuis tant d'années...
Aujourd'hui, et alors qu'elle désire plus que tout ne plus avoir de regret et revoir Sasha, elle cherche encore le courage de le faire...