ÉVÉNEMENT 2 ➸ La fête foraine

Le jour J. est arrivé, l'heure de la grande ouverture de la fête foraine annuelle de New York approche. Cette année, elle a un peu tardé à cause de travaux de rénovation, mais ça y est, elle est là. Ses couleurs flamboyantes persanes la pénombre qui commence à tomber sur la ville. La musique commence à résonner dans le quartier et le coeur s'échauffe un peu. La queue est immense, mais depuis que le printemps est là on n'attend que cela. Pouvoir vomir tout son hot-dog sur les genoux de son voisin ou dans les toilettes qui ne resteront jamais propres bien longtemps. Trop doudou pour les manèges à sensation, aucun souci, préférez remporter une peluche taille XXXL dans les divers stands qui longes les larges allées de la foire. Ici, tous les New-yorkais le savent, c'est la fête à tous les étages. Musique trop forte, cris de terreur au loin, forains qui hurlent pour attirer votre attention, gros lots pour titiller votre envie de toujours dépenser à des jeux certainement truqués. Au fond, c'est ça que vous aimez, pour une soirée au moins.

Mais ce soir est exceptionnel, car c'est la grande réouverture et comme chaque première soirée, un show a été prévu. Cette année la ville à vue grand. Des artistes internationaux sont à l'affiche. La grande scène se trouve sur une grande place à proximité des allées des stands de jeux. Un peu éloignée des grosses attractions qui font trop de bruit. Ce soir, plusieurs choix s'offrent à vous. Tester votre résistance dans les grands huit et autres attractions à sensation forte. Vous amusez dans les stands plus modestes à tenté de gagner la plus grosse peluche ou le faux Iphone dernier cris, avec en fond les artistes qui passent sur la scène. Ou alors vous jouez des coudes dans la foule qui s'amasse déjà à peine les portes ouvertes pour assister au concert de vos artistes favoris.


➸ Des sujets du groupe avec un petit scénario ont été mis en place pour les personnes s'étant inscrite pour l’événement. Mais sachez que vous pouvez quand même participer à d'autre sujets, avant/après votre sujet commun au niveau de la timeline des sujets créer pour vous. Sachez juste que nous demanderons évidemment de privilégier les sujets communs afin de ne bloquer personne.

➸ L'ordre des premiers RPs, définira l'ordre de passage. Mais si un joueur ne réponds pas dans les 72h, vous pouvez passer son tour.

➸ Aucun minimum de ligne. Les événements sont faits pour se détendre et s'amuser. Alors on va éviter les 2 lignes de RP quand même, mais libre à vous d'en faire 15 ou 1500.

➸ Vous êtes tous, inscrits ou non, sujet de groupe ou non, libre de créer en parallèle un sujet à deux/trois/cinquante avec qui vous le souhaitez. Dans la catégorie de la fête foraine.

➸ Nous vous indiquons trois possibilités de jeux sur ce sujet commun, vous pouvez donc partir sur ceux que vous voulez et trouver un partenaire qui vous suivra sur l'un ou l'autre. Ou proposer aussi une autre situation (comme une pause repas) et trouver également quelqu'un qui vous suivra. Ce sujet commun est fait pour les personnes souhaitant varier de partenaires, ou changer un peu d'air avec plein de personne à qui répondre etc...

Sa main qui devenait celle qu'un homme dans la sienne, Charlotte sortait du métro avec son petit homme. Il était encore jeune et il était hors de question de le laisser seul aller à cette fête foraine. Mais elle n'était pas le genre de mère à interdire à son fils de s'amuser, c'est pourquoi elle l’accompagnait ce soir. Il avait rendez-vous avec son groupe d'amis et il passerait toute la soirée ensemble. Se donnant un point de rendez-vous et une heure. Jakob était un enfant de confiance, Charlotte ne se faisait aucun souci là-dessus. Elle avait bien plus peur des autres, évidemment. La condition de l'accompagner avait donné envie au garçon de passer un peu de temps avec sa mère qu'il voit si peut. Charlotte cumulait deux travaux, dont un que son fils ne devait pas connaître, elle s'y refusait. Alors il était là à la fête une heure avant que le garçon, tout juste adolescent retrouve ses amis. Les voilà partie pour passer un bout de soirée ensemble, cumulant les petits stands, toujours truquer, mais l'important était de s'amuser. Il avait gagné une peluche, évidemment maman la garderait pour lui, il ne fallait pas que les copains la voient. Charlotte lui avait offert une pomme d'amour, mais l'heure ensemble était vite passé. Et c'est avec un pincement au cœur que Kersten laissa son fils disparaître dans la foule avec ses amis après lui avoir donné 100 dollars pour s'amuser.

Charlotte se retrouva alors seule au milieu de la foule, si un tel visage lui était familier au loin, sûrement des clients Melly's Coffee. Elle savait qu'il lui faudrait occuper les trois prochaines heures. Ce n'est pas ce qui manquait ici, de quoi s'occuper. Mais seule, ce n'était pas forcément marrant. Flânant dans une des allées, elle tomba sur un marchand de glaces italienne. Ses yeux brillaient, voilà bien longtemps qu'elle ne s'était pas laissé tentée tiens. Une fois sa gourmandise en main, elle retourna à sa petite balade au milieu des New-yorkais. Peut-être croiserait-elle quelqu'un. En espérant que cela ne se finisse pas par contre avec sa glace écrasée contre une personne. Vu la foule parfois dense... Et sa maladresse légendaire... C'était une chose fort possible, malheureusement.

Libre, un instant comme elle le fut un temps. Son esprit pourtant occupé à se demander ce que son fils faisait, s'il allait bien, s'il profitait de cette petite soirée. Il avait pour consigne de toujours rester avec ses amis, de ne jamais se séparer même pour aller aux toilettes. Les amis attendent non loin. Toutes les mères s'étaient mises d'accord sur ce point. Une soirée libre pour des gamins de 11 à 13 ans, mais sous certaines conditions quand même. New York est connu pour sa dangerosité et sa criminalité... Nous ne sommes jamais à l'abri de rien. Mais Charlotte tentait d'éloigner des pensées négatives. Posant ses yeux bleus brillants d’émerveillement et d'une envie enfantine à chaque stand. Mais elle n'avait plus seize ans et devait se contrôler un au minimum. Si les soucis d'argent étaient à présent assez loin, elle ne roulait pas sur l'or. Et cumulait quand même deux métiers pour s'en sortir. Donc, non, elle ne se permettrait pas de jouer à tout et rien. Préférant laisser cela à son fils. Marquant un arrêt brutal, comme un réflexe, alors qu'elle manqua de rentrer dans une femme. Ou du moins, la jeune femme manqua de lue rentrée dedans. Qu'importait en vrai, puisqu'elles avaient évité de justesse toute collision. La femme avait d'ailleurs sous le stress de l'instant posé un bras rassurant sur Charlotte. Qui lui sourit doucement. Ravis d'avoir évité la catastrophe.

« Vous avez plus de réflexes que moi. Je suis connue pour ma maladresse. »

Un léger rire s'échappait des lèvres rouges de la serveuse de café, qui se détourna alors qu'une troisième voix venue se joindre à la conversation.

« Effectivement ça serait dommage de gâcher de telle gourmandise. Surtout que ce n'est pas tous les jours qu'on se fait plaisir. »

Charlotte reporta son attention sur la femme à la barbe à papa, voir si la proposition de la fameuse Portilla tentait ou non l'inconnue au réflexe plus assurée que les siens. À vrai dire Charlotte connaissait bien la ville et sa criminalité est en temps normal elle aurait rapidement décliné l'offre, continuant son chemin. Mais la fête se prêtait aux rencontres et puis trois femmes seules, devaient bien se soutenir.

« Charlotte, pour ma part. Enchantée. Je serais ravi de vous montrer ma nullité à un jeu de tir. »

Charlotte n'était pas une femme qui se dévalorisait facilement, sur le physique du moins. Mais sur le reste, elle n'était pas la plus apte à se trouver de bon point. Surtout en tout ce qu'étaient jeux. Elle n'était pas faite pour cela. Si elle n'aimait pas les armes à feu, elle s'était, comme beaucoup, amuser avec enfant, dans des fêtes foraines. Alors retenter l'expérience, ne la tentait pas pour le côté armes. Mais après tout, elle avait du temps à perdre. Léchant sa glace goulûment, qui commençait à fondre sérieusement avec tout ça. Si ce n'était pas très élégant. Elle proposa finalement aux deux femmes :

« Si on tentait plutôt les fléchettes. Je suis plus douée,. Du moins dans mes souvenirs ! »

Sous l'influence de mes collègues qui m'ont encouragée à sortir, j'ai pris la décision de faire un tour à la fête foraine. Après tout, que peut-il arriver à un événement aussi simple et basique que celui-ci ? Il y a un concert, la musique, si on peut l'appeler ainsi, n'a rien de bien intéressant. La pianiste en moi a les oreilles qui saignent. J'ai a priori fait le tour général des stands de nourriture, impossible de trouver un stand de glace. Il y en a forcément, mais ils sont bien cachés. Je passe devant un stand de churros. Ce n'est pas raisonnable, je le sais, mais c'est tellement bon et je ne trouve toujours pas les glaces ! Je me fais plaisir avec la taille maxi, liquidant au passage la totalité de mon portefeuille. Les autres stands ont intérêt à prendre la carte. Je passe nonchalamment devant le stand de tir. Dans l'absolu je peux gagner cet ours bleu géant proposé vu mes compétences, mais je n'en vois pas l'intérêt. Je vois assez d'armes à feu et de leurs blessures dans mon quotidien, on va clairement éviter. Je me fais harponner par le gérant du stand de fléchette juste à côté. Je lui explique entre deux churros que je n'ai pas de monnaie sur moi mais il a déjà sorti son lecteur de cartes. Huit dollars pour trois tours de deux lancés chacun. Un peu cher, mais allez, pourquoi pas.

J'ai déjà explosé quatre ballons sur quatre tirs, il m'en reste deux. Si je réussis, je gagne le Grand Schtroumpf d'un mètre cinquante. Non pas que ça m'intéresse, mais s'il y a un prix, autant le prendre. Je suis douée aux fléchettes. Cela demande de la précision et de la concentration, un peu comme mon métier. Le gérant du stand me donne ma peluche de récompense, très grosse et très encombrante à porter. Je vois à peine devant moi. Avec ma surcharge pondérale je ne vois rien du tout en fait, a part des pieds au sol. Je m'arrête net et pose la grosse peluche par terre. Je suis face à trois femmes, complètement inconnues, dont une qui mange une glace qui a l'air délicieuse. Je salive déjà.

"Excusez-moi mesdames, j'ai beau chercher, je ne trouve pas le stand de glace, pourriez-vous me l'indiquer s'il vous plaît ?"

Je pointe ma peluche du doigt.

"Ma peluche est en train de devenir bleue de rage à force d'attendre."

Cette blague est tellement nulle et honteuse, je devrais partir sur-le-champ.