Cette journée avait si bien commencé pourtant. J'avais une journée de repos, pas d'articles à écrire et personne à kidnapper, j'en avais profité pour dormir deux heures de plus, voilà pourquoi mon réveil me réveilla à huit heures. Je l'éteins et me levais avant d'enfiler un bas de jogging et d'aller chercher mon journal, le Times bien sûr que je me faisais livrer tout les matins. Je mis la cafetière en route pour pouvoir siroter mon café en lisant le journal avant de donner des croquettes à Fire et de changer son eau pour lui donner de l'eau fraîche. Rien d'intéressant sur la une, je récupérais ma tasse et commença à la boire en tournant les pages. Tout allait bien quand je recrachais la gorgée de café que j'avais dans la bouche en tombant sur un petit titre dont un des noms me sauta aux yeux et je ne pû m'empêcher de gueuler :
- Comment ça il s'est fiancé ?!!!
Je ne pensais enfin plus à lui et voilà qu'Aubran me revient en pleine gueule. Je serrais le journal entre mes mains tremblantes, mourant d'envie de le déchirer en mille morceaux, voilà, ma journée est pourrie ! D'où il se fiance ? D'où?! Fire remarqua que j'allais pas bien car elle s'approcha de moi et posa sa tête sur ma cuisse, je caressais sa tête distraitement, bouillant de colère. Je posais le journal et finis mon café avant de manger une pomme. Pas de jogging ce matin, j'ai un ex à engueuler. J'appelais mon collègue qui avait écrit l'article pour avoir des infos dont l'adresse du jeune fiancé. Je pris une douche rapide et enfila son collier à Fire :
- Ma belle, tu vas avoir droit à une longue promenade.
Elle jappa joyeusement. Elle allait sans doute reconnaître l'odeur d'Aubran, elle connaissait cette odeur, elle l'avait souvent sentie sur moi mais elle n'allait pas plus réagir que ça je pense. Je pris sa laisse et sortis de chez moi avant de fermer la porte à clé et je pris la direction du loft d'Aubran à pied avec Fire qui était contente de prendre l'air. Je me postais de façon à voir sans être vu en ordonnant à Fire de se coucher sans bouger, ce qu'elle fit. Au bout d'un quart d'heure, je le vis sortir de chez lui. Je me dirigeais silencieusement vers lui, dans son dos, suivi par Fire et avant qu'il n'ait pû sentir ma présence, je plaquais ma main sur sa bouche pour l'empêcher de crier et murmurais à son oreille :
- Félicitations pour tes fiançailles mais pardonne-moi de ne pas hurler de joie.
Malgré mon murmure, mon ton était froid, sec et cassant, je lui faisais clairement comprendre que j'étais en colère et Aubran m'avait rarement vu en colère mais suffisamment pour savoir que c'était toujours mauvais signe pour lui comme il était en général la cause de ma colère. Même si il ne me voyait pas, comme j'étais dans son dos, je sais qu'il a reconnu ma voix, je n'avais pas oublié la sienne alors il n'a pas pû oublier la mienne, ça me rendrait furax,
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› Re: Ça va être ta fête [PV Aubran Millstone] › Mer 6 Jan - 23:57
Keiran & Aubran
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Aubran se sentait comme une coquille vide depuis sa libération de chez les Scorpions. Sa vie avait beau avoir repris un rythme de fils à papa, il n'était guère heureux. Le fait que tout le monde faisait comme si rien ne s'était jamais passé, surtout son père, qu'il le force à se marier, le rendait malade. De plus, autrefois il profitait de sa vie, des soirées huppées, des faux amis, de l'argent, à présent, il en n'avait qu'un goût amer. Peut-être était-ce dû au fait qu'il avait appris à vivre dans de mauvaises conditions et qu'il appréciait les choses simples de la vie, il ne se reconnaissait plus dans ce milieu. Il ne fallait pas oublier Keiran...Aubran avait beau le haïr plus que tout au monde, il l'aimait tout autant. Cette relation était tout aussi tordue que ce kidnapping. Millstone faisait tout pour se détruire à petit feu, à commencer par son métier de la nuit : celui d'escorte pour les Sweet Poisons. Ivy l'avait sauvé et le jeune homme se sentait redevable, sans compter qu'il avait l'impression de se sentir vivant, retrouver cette adrénaline ou le temps d'un instant cette petite flamme qui le maintenait à flots. De l'autre côté, aussi paradoxal que cela pouvait paraître, ce métier lui permettait également de se tuer à petit feu, se faire du mal. Il était un paradoxe à lui seul. L'avocat avait rendez-vous avec un de ses clients dans deux heures, ce qui lui permettait d'aller prendre un café à emporter et le dossier. Aubran sortit de son immeuble et plus précisément, le nouvel appartement qu'il occupait avec sa fiancée. Clover était une chic fille, elle aussi subissait les manigances de leurs parents. Les jeunes gens essayaient de se soutenir mutuellement même si la colocation pouvait s'avérer difficile par moment, ils étaient tellement différents. Perdu dans ses pensées, Aubran ne fit pas attention à Keiran, ce n'est que lorsqu'il sentit une main ferme se poser sur sa bouche, son souffle non loin de son oreille et son odeur, que Millstone compris. Depuis sa libération, l'avocat n'avait plus eu aucune nouvelle de Keiran. Le seul Scorpion qu'il avait croisé, était Darshan, autant dire qu'il avait encore vécu un enfer. Un sentiment de peur, d'angoisse et à la fois de joie l'envahit. Sa présence était comme une rose. La fleur était agréable à observer et sentir, mais elle piquait dès qu'on tentait de la tenir. Il avait une envie de fuir et à la fois de se retrouver dans ses bras. Aubran ignora tout de ses intentions, mais le son de sa voix réussit à lui glacer le sang. Keiran était en colère à cause des fiançailles, il ne pouvait que le comprendre à ce sujet, il était lui aussi passer par là. Le Scorpion était-il jaloux ? Wilkins ignorait tout de la supercherie de cet engagement. Millstone ne répondit pas tout de suite, le temps de réaliser que ce n'était pas un rêve, ni un cauchemar. Avait-il le courage de se retourner et affronter ce dernier ? Aubran lui fit enlever sa main sur sa bouche d'un geste brusque et se retourna pour lui tenir tête. Keiran était toujours aussi séduisant...et toujours accompagné de Fire. Avait-il du souci à se faire ? L'une de ses mains vint se glisser dans la poche de sa veste de costume pour tenir son portable tandis que son autre main tenait fermement sa mallette de travail.
« Ravi de te revoir Keiran. » dit-il dans un ton calme histoire de ne pas attirer l'attention sur eux. Puis par pure provocation, histoire de l'énerver davantage, il ajouta : « Tu devrais pourtant, je suis à présent heureux et ma fiancée est parfaite. » un pur mensonge, mais Aubran avait toujours été arrogant et provocateur. « Tu veux peut-être prendre un café ? Je pourrai te montrer notre petit cocon d'amour. » Seconde provocation. Il avait conscience qu'en jouant avec le feu, il risquait de se brûler.
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