Ange ✦ Angel's eyes, devil's soul.

Pure produit New-yorkais, je suis née un 31 octobre dans le Queens ➸ Ma mère c'est barrer quand j'avais 9 ans avec un autre et m'a laissé au bons soins d'un père déjà amoureux de la bouteille devenue complètement alcoolique et violent ➸ Le 23 décembre juste après mon 16e anniversaire j'ai fuis la maison après qu'un "ami" de mon père m'ai volé ma virginité et que mon père l'ai laissé faire ➸ J'ai survécu 3 mois dans les rues du Bronx avant de faire la connaissance de Olympe, il est aujourd'hui mon tout ➸ Nous avons tué mon père par pure vengeance et pour soulager mon esprit j'avais 20 ans ➸ Olympe est devenu mon partenaire de tout, nous sommes fous, nous sommes fort, nous sommes dangereux... Nous avons créé les Skulls suite à cette soirée de vengeance il y a donc 4 ans ➸ Depuis 5 ans je me drogue, la pression, l'angoisse, la vie, la survie était dure, je suis tombé dans la coke et l'extasie... Je ne prends pas d'héroïne, car je n'aime pas trop les aiguilles, même si cela m'est arrivé et m'arrive lors de rares occasions. Je ne refuse jamais un bon joint non plus ➸ je ne bois en revanche que très peu d'alcool ➸ Je suis bipolaire, je suis dingue et possessive, dangereuse même parfois. Colérique, je mène mon monde à la baguette et ceux qui me résistent ne le font pas longtemps ➸ Regarder Olympe trop longtemps peu vous coûter la vie... Il est à moi ! Juste à MOI ! ➸ Je suis une poule de luxe... Avec les braquages, l'argent amassé ses dernières années disons que notre misérable vie de rats des rues à bien changer et j'aime le luxe, trop au goûts des membres de ma familles (Skulls) ➸ J'aime organiser des plans d'actions, j'aime voir la ville à feu et à sang ➸ Je me sens l'âme de Robin des bois, mais mélanger à celle du Joker... Anarchiste pour la justice. Prendre au riche pour donner au pauvre sans se priver au passage. ➸ J'aime les animaux, mais je suis allergique à la plupart ➸ Je suis brune de base, mais préfère arborer une couleur blonde ➸ Mon prénom me va à ravir, j'ai le visage d'un ange, mais le coeur d'un démon ➸ Je n'aime pas les armes... Paradoxe quand on travaille dans le trafic d'armes... Mais leurs bruits me dérangent. Pourtant je trouve que c'est un très bon moyen de pression ➸ Je ne suis pas pour les tueries de masses même si je suis capable de m'acharner sur quelques âmes qui se pense plus digne d'Olympe que je ne le suis... Mais le meurtre ne fait pas vraiment partie de la famille à moins que n'y sommes obligé ➸ Je ne sais pas nager, j'ai même peur de l'eau ➸ J'adore... Pardon J'ADORE les peluches, j'en fais la collection même et notre étage réservé à Olympe et moi en est remplis ➸ J'aime la malbouffe, je ne prends pas un gramme en mangeant très (trop) régulièrement ➸ J'aime les jeux vidéo et je suis assez douée pour cela ➸ Actuellement en prison pour deux meurtres, je sais pas comment je vais m'en sortir, mais je crois en ma famille et en Olympe.

Mon histoire n'est pas banale, mon histoire est violente, mais elle est vrai... Tu veux que je te la raconte, alors assit toi, prends une clope, un joint ou un verre et tais-toi.

Je suis déjà née un jour un peu particulier... Un 31 octobre, c'est pas banal, surtout quand comme moi t'adore Halloween. En vrai, hormis Olympe, personne sait vraiment que c'est mon anniversaire. Je préfère fêter Halloween qu'une bougie de plus sur un gâteau. J'ai pas peur de vieillir, en fait, je crois que si, un peu... Je préfère pas y penser. Donc ouais, née le jour de la fête des morts, en début de soirée en plus, j'ai tiré le gros lot ! Ma mère, j'en ai pas beaucoup de souvenir. Elle était blonde comme les blés, j'ai d'elle une vision assez angélique, assez magique même, je la vois souvent dans un espèce d'allo lumineux, au soleil dans le jardin, ou dans la rue, de ma petite taille. Je l'imagine grande du coup... Elle avait une certaine classe de ce dont je me souviens, elle était belle aussi. Je crois qu'elle était secrétaire médicale ou quelque chose du genre, réceptionniste, je sais plus. En vrai, je dis que je me souviens, mais j'ai quelques photos d'elle dans une boite à secret. Je l'ai pas ouverte depuis des années. Mon père... C'était un baroudeur, un ouvrier, un rustre, il a toujours aimé boire, aussi loin que je me souviens quand il rentrait du travail, il se posait de façon assez cliché sur son fauteuil, l'odeur de la nourriture de maman déjà dans la maison, elle lui apportait sa bière et j'allais lui faire son câlin. Il venait jamais me le faire lui. Je crois qu'il aurait préféré un garçon, il me semble que je l'ai déjà entendu de sa bouche. Je sais qu'il aimait ma mère, mais je crois que c'était pas pour des bonnes raisons. Je crois que c'était parce qu'elle était belle et désirée, qu'elle rendait ses copains jaloux. Alors quand elle est partie, j'avais 9 ans, il a pas aimé. Surtout qu'elle est partie avec un autre homme. Je sais car il était là quand elle a plié bagage, pour éviter que mon père s'acharne sur elle. Je sais pas, mais je crois qu'elle savait au fond qu'il pouvait être dangereux... Il ne l'avait jamais été avec elle, je crois ou je n'ai jamais su en tout cas. Elle m'a embrassé sur le front puis elle est partie, je sais pas, aujourd'hui encore, pourquoi elle m'a pas pris avec elle. Pourquoi elle m'a laissé avec cet homme... Je lui en veux pour ça... Je voudrais parfois la retrouver et lui faire comprendre cette douleur qui me pique le cœur. Mais c'est mieux que je le fasse pas. Puis je crois qu'elle à quitter New York.

Papa... Papa, c'est une autre histoire, papa, j'en ai un souvenir plus étrange, plus dure, qui me noue la gorge. Papa n'a jamais été très sentimental, papa aurait préféré un garçon. Mais papa n'a jamais été méchant, enfin quand maman était là. Il était même gentil, à sa manière. Un peu rude, il aimait que je me tienne à carrer, j'étais une enfant discrète et silencieuse, il aimait ça. Il aimait pas le bruit sauf de ses matchs à la tv, à table, on était silencieux, parfois, on discutait un peu de nos journées, mais c'était rare. Papa, il me lisait toujours une petite histoire avant de dormir, il me faisait le dernier bisou avant que je ferme les yeux. Papa, il m'aimait à sa façon, je crois. Puis maman est partie avec un autre. Papa, il a pas aimé. Papa, il est resté con... Il est devenu l'ombre de lui-même. Il continuait à aller au travail à avoir une certaine routine au départ. Je cois qu'au début, il a pas accepté. J'avais presque 10 ans, mais je faisais à manger, je lui servais ses bières sur le canapé. Puis les semaines ont passé, il rentrait de plus en plus tard, de plus en plus bourrer... J'essayais d'être discrète, le repas, jamais très sophistiqué, mais là, était sur la table ou dans le micro-onde... Notre vie de famille avait volé en éclats avec ce verre qu'il avait brisé contre le mur de la cuisine à peine maman avait-elle clos la porte de notre petit appartement du Queens.

Les choses ont doucement basculé dans l'horreur... Les mois ont commencé à s'écouler et la vie à la maison à se dégrader. J'ai commencé à me prendre des engueulades pour pas grande chose, une note un peu plus basse que d'habitude, un peu trop de bruit, 5 minutes de retard, un repas pas bon... Un même repas deux soirs d'affilée... Ce genre de chose... Puis c'est devenu futile voir carrément inutiles de trouver une excuse. Il avait envie de se défouler, lors, il hurlait, puis il en est venue à me frapper. Une claque, avec la ceinture, m'enfermer dans le placard, parfois nue, les douches glacer, ou trop chaudes... J'avais plus de dix ans maintenant, onze ans et mon quotidien était merdique. J'arrivais même pas à me concentrer à l'école, anxieuse du retour en classe, alors ça n'a jamais aider ça n'a jamais suffit. J'étais pas bonne élève, je l'ai jamais vraiment été. J'étais dans la moyenne, un peu au-dessus, mais rien de fou. Alors ça n'a pas aidé... Je me suis renfermé sur moi-même, plus que je ne l'étais, je parlais déjà pas beaucoup, alors j'étais presque devenue muette, à la maison en tout cas, je l'étais. J'étais, ou j'essayais d'être une ombre dans la crasse de la maisonnée. Je nettoyais, mais mes petites mains ne suffisaient jamais.

Le Noël de mes 16 ans tout à changer. Je venais de les fêter, il n’y avait pas deux mois encore. On ne le fêtait de toute façon plus vraiment, la maison était étrange toujours, je n'étais qu'un ombre glissant contre les murs à essayer de me faire discrète pour ne pas me prendre trop de coups. Mais depuis quelques mois, papa ramenait de plus en plus souvent des amis à lui. Se faisait des orgies d'alcool devant des matchs divers et varier, commandant parfois des pizzas, seul truc amusant et cool de leur soirée... J'avais le droit à ma petite part quand il en restait. Mais bien souvent, j'essayais de faire mes devoirs, de dormir avec le brouhaha de ses hommes de Cro-Magnons dans le salon à hurler pour un oui ou un non... Encore quand s'était que ça, c'était "cool"... Mais souvent, ils explosaient de rage de la perte de leur équipe ou joueurs favoris des bouteilles de bière contre les murs. J'étais évidemment appelé à nettoyer. Ce soir-là, ce 23 décembre-là donc était un de ses fameux soirs où je ne m'entendais plus penser, ou j'avais déjà entendu une bouteille s'éclater contre le mur... Une bagarre avait même manqué d'éclater, je crois. Le calme était revenu, enfin calme... Tout est relatif. Mais au moins la tension était redescendue quand mon père à hurler mon nom. Ange... Ange... Je devais nettoyer le bordel, avant leur secondes tournée, leur second match et une suite de soirée qui me donnerais mal au crâne a écouté ma musique trop forte avec mes écouteurs dans le lit pour évité leurs hurlements. J'avais quitté mon devoir de maths, j'étais plus doué en maths qu'en langue d'ailleurs. Mais passons... Je me suis dirigé prenant le balai et la pelle sur mon passage, un soupir de désespoir en arrivant vers le salon. Quatre hommes étaient assis là... Un nouveau que je n'avais jamais vu, il semblait plus vieux que les autres, un peu plus. Ils avaient déjà beaucoup trop bu. Mon père me fit appeler alors que j'avais commencé à ramasser. Il me prit par la hanche pour que je prenne place sur ses genoux comme une enfant... Je n'aimais pas cela. Il me touchait que pour me frapper en général. J'étais mal à l'aise, mais il me présenta à son nouveau copain, le plus vieux donc que je n'avais jamais vu. Il ne l'avait pas fait avec les autres... Mais aussi, vite, il desserra son emprise aussi vite, j'étais déjà repartie nettoyer. Une oreille attentive sur la conversation entre les deux hommes. Son "ami" avait demandé à me voir, car soi-disant, mon père avait déjà parlé de moi et de comment j'étais jolie. L'homme confirma alors cette affirmation. Je mis le verre dans la poubelle et retournai dans ma chambre. Les heures étaient passées le brouhaha avait été affreux, mais depuis quelques minutes le silence était revenu. Un des hommes était parti, tandis que les deux autres plus responsables avait dit dormir là dans le salon. Mon père était allé se coucher, j'avais entendu sa porte. J'étais dans mon lis, j'avais baissé la musique dans mon casque et j'essayais de trouver le sommeil, mais quelque chose me tracassait, mon cœur n'arrêtait pas de s'emballer. Comme un instinct incompris. Après peut-être 30 minutes de silence relatif, j'ai entendus la porte de ma chambre s'ouvrir. J'ai fermé les yeux, me disant que c'était l'un des hommes qu'il s'était trompé et cherchait la salle d'eau face à ma chambre, avec l'alcool ingérer... Mais la porte se referma et j'ai senti une présence peu après se poser contre moi, dans mon lit. Je me suis recroquevillé, j'ai évité de bouger. Peut-être s'endormira-t-il trop bourrer... Peut-être se pensait-il chez lui... Peut-être... Je l'ai senti tout contre moi, se coller à moi, son bas-ventre dure contre le bas de mon dos. Je suis sortie de mon lit d'un bon. Il faisait noir, j'ai voulu allumer la lampe de chevet, mais sa grosse main ferme à attraper mon poignet. Je ne sais pas trop comment, le reste est plus flou. J'ai lutté, mais il était plus fort, il était plus lourd... Je sais juste qu'il m'a volé la fleure d'innocence sur la moquette de ma chambre, là au pied de mon lit. Que j'ai essayé de crier, mais à peine eu t-il volé mon innocence, j'ai cessé de lutter. Fantôme de moi-même, je me souviens de cette lueur sur mon visage, la porte de ma chambre qui s'était ouverte. La carrure de mon père dans l'encadrer de mon père. Il a vu, c'est certain ce qui se passait. Mes yeux globuleux ailleurs déjà pourtant l'on reconnus, mon âme souiller chercha à l'appeler un bras fébrile vers lui. Mais il a juste refermé la porte... Simplement refermé la porte.

L'homme a fini par partir, par me laisser là, sur le sol de ma chambre, ma moquette rougie de mon sang, de mon innocence brisée, extirpée de force. Je sus rester là des heures, la nuit entière, une partie de la matinée, je crois aussi, je ne sais pas, mais la lueur avait fini par entrer dans les rainures de mes volets. J'ai presque pas bouger, j'étais ailleurs, je me suis juste recroqueviller sur moi-même à un moment, adosser à mon lit, regardant cette tâche. Mes grands yeux ce son lever vers mon armoire... J'ai pris la décision de ma vie en un battement de cils alors. J'ai pris un sac style sac de sport, j'y est fourrée quelques affaires chaudes, je me suis habillé de double pantalon, d'un legging, de plusieurs hauts, j'ai même mis deux bonnets et presque au fond tout ce que j'avais dans mon armoire. J'ai pris l'argent planqué dans une boite au-dessus de mon armoire avec quelques souvenirs. Argent obtenu lors de quelques boulots, argent cacher à mon père, pas grand-chose, mais de quoi me payer quelques nuits d'hôtel, à manger au besoin. J'ai ouvert ma chambre, mon père était dans le salon, ses amis partis depuis longtemps. Il ne m'a pas adressé un seul mot, un seul regard. J'ai pris les quelques économies que nous avions dans un bocal dans la cuisine. Je suis allé vers la porte d'entrée, j'ai hésité un instant à lui dire un mot, main sur la poignée, porte déjà ouverte... Mais au final, j'ai préféré ne rien dire. Il m'a laissé partir, sans un mot, abandonner totalement l'enfant que j'étais encore. J'ai quitté le Queens pour le Bronx, je savais que j'y trouverais plus facilement ma place, je savais que je ne risquais plus de croiser de connaissance, d'amis, de camarades de classes, je savais que je pourrais y refaire une vie... Même si celle-ci se résumait à vivre entre des cartons. C'était toujours mieux qu'une vie enfermée, battue et transit de froid dans un placard devenu trop exigu avec le temps.

Je me suis retrouvée à la rue donc pour le Noël de mes 16 ans, mais au final, ce fut mon beau cadeau à moi-même. Évidement cela ne fut pas simple et les premières semaines très fraiches, glaciales, quelques âmes généreuses m'ont donné quelques pièces, je me suis offerte quelques nuits dans des hôtels miteux pour des douches surtout... J'y ai croisé quelques cafards, devenus mes amis avec le temps. Puis après trois mois alors que le printemps doucement pointait son nez, j'ai croisé cet homme, ce jeune homme. Une fois puis deux, puis trois. J'avais parfois l'impression qu'il faisait exprès de passer près de mon petit coin tranquille où j'étais installé avec mes affaires. Son regard sur moi était étrange, je ne saurais pas dire vraiment comment est arrivé la première conversation. Mais un jour, il a fini par s'asseoir près de moi sur un de mes cartons. Il m'a souhaité la bienvenue dans sa famille. Je n'ai pas compris... Puis j'ai compris qu'il fait partie de la rue, comme moi. Je ne sais pas trop, mais un lien, c'est rapidement créer entre nous. J'étais jeune, j'étais novice dans ce monde, il me faisait peur, j'étais encore cette gamine timide et perdue, cette enfant qui pensait que tout le monde voudrait profiter d'elle. Encore traumatiser de cette vie que mon père m'avait donné. Olympe, c'est son nom, m'a montré la voie. Il m'a appris à survivre et à économiser les quelque légers sous qu'il me restait, à voler aussi, mais aussi à quémander, arnaquer, nous faisons un joli duo. Moi pauvre chose fragile, lui psychopathe sans vergogne, les gens me venait en aide, l'éloignant de moi, je profitais d'eux. On profitait d'eux, du peu de générosité que cette humanité pouvait faire preuve, du peu de solidarité dont l'homme peu faire preuve, le pompant jusqu'à la moelle. Olympe a toujours été bizarre, mais il est devenu mon bizarre à moi. J'ai commencé à me forger un caractère pire que le sien, sadique et joueur. Ne supportant plus qu'on lui fasse du mal, j'ai commencé à prendre le dessus de notre couple. Enfin en quelques sortes... Nos arnaques devenaient de plus en plus perfectionner. Sa famille, notre famille, la rue, doucement, commençaient à nous suivre.

Presque 3 ans, presque 3 ans que nous faisions des petites arnaques que nous volions le peu de foie que l'humanité avait e l'homme. Tout deux abîmés par la vie alors que nous n'avions même pas la vingtaine ou à peine celle-ci passée. Du coup du sort, nous commencions à attaquer des petits commerces, à avoir quelques contacts pour des armes. Nous avions trouvé un squatte dans un immeuble du Bronx, la famille s'y installait, petite, toute petite au départ. Avec Olympe, comme des guides spiritueux, nous avions pris quartier au dernier étage. C'était sale, c'était délabré, mais c'était chez nous, et nous en ferions quelque chose de bien... J'en suis certaine. Nous n'étions que deux gamins, parmi les plus jeunes de la famille, mais nous ne restions pas là à nous geler les miches dehors a crevée la bouche ouverte. Non, nous agissions, nous frappions où cela fait mal. Nous visions doucement de plus en plus haut. Olympe était à moi, à moi seule, je supportais plus un seul regard posé sur lui, surtout ceux des filles. Jalouse ? C'était bien au-delà, possessive, maladivement. J'ai tabassé presque à mort une nouvelle venue dans la famille alors qu'elle a tenté de le séduire... Surprise à lui faire des avances, Olympe m'a arrêté avant de commettre l'irréparable. L'irréparable justement... Nous ne l'avions jamais commis, ni nous, ni la famille. Pas encore du moins. Nous avions enfin une vie, un avenir, j'avais enfin une vie et un avenir, je n'avais plus peur des coups de l'homme qui se disait être mon père. Mais chaque silhouette qui lui ressemblait dans la rue me faisait frissonner, chaque voix un peu trop roque comme la sienne, chaque bouche trop alcoolisée me faisait peur... Olympe l'avait compris, Olympe voulait m'aider. Mais la seule solution à mon problème, était la vengeance, définitive, sans retour. Celle qui vous met dans la merde, celle qui vous marque. J'avais envie, j'avais besoin après trois ans de cette vengeance, j'avais envie de le voir souffrir, de le voir saigner comme il m'a fait saigner. De voir ce regard qu'il lancerait quand je lui planterais ce couteau dans la peau... Est-ce qu'il me supplierait comme je l'avais fait ce fameux soir... Implorant son aide silencieusement ? L'idée était dans mon esprit à présent et à présent elle n'en partait plus, m'obsédant même. L'admiration qu'il avait pour moi, était sans limite. Je pouvais lui demander ce que je voulais... À qui ? Olympe... Mon tout, mon souffle ma vie à présent. Sans un mot, nous avions un plan, une idée, un besoin... Celui de vivre, de revivre une fois pour toute notre vie à nous et notre famille.

Alors un soir, je n'avais pas 20 ans, nous avons quitté nos rues pour le Queens, pour mon ancien chez moi, qui n'était plus depuis déjà bien longtemps ma maison. J'ai frappé, il a ouvert, il ne sembla même pas surpris de me voir. Il a vu Olympe derrière moi, il a ouvert sans méfiance, s'attendant à ce que je demande l'asile sûrement. Il s'est rassis sur son putain de canapé, comme si nous n'existions pas, comme si j'étais partie le matin et que je revenais le soir. Cela m'a tellement mit en rogne, je n'étais donc vraiment rien pour lui, un grain de poussière qu'on laisse entrée et sortir... Qu'on tabasse espérant s'en débarrasser. Je me suis planté devant lui, Olympe autant en colère que moi, peut-être au fond, partageait-il simplement la fureur qui me gagnait. Face à lui, j'ai sorti mon couteau à cran, un cadeau de mon cher et tendre. Il a enfin réagi, essayant de relever son gros cul plein de bière du canapé. Mais Olympe l'a attrapé par le cou, lui qui était resté derrière le fauteuil... Étranglant quelque peu l'homme qui avait participer à ma création. Je l'ai regardé cherchant à se débattre, j'ai regardé ses yeux suppliant, injecter de cette peur que je n'avais jamais vue en lui. Je m'en suis délecté, ma langue a parcouru mes lèvres comme si je goûtais un délice. Ma tête s'est penchée, Olympe le maintenait difficilement. J'ai compris à cet instant, cet instant où j'ai levé le couteau et ou j'ai plongé mes yeux dans les siens le plaisir de faire mal, de dominer, de se venger... Le couteau s'est planté dans sa chair plusieurs fois, Olympe à aider pour certains, à deux sur le même manche, union sacrée de notre folie commune. Je l'ai embrassé, je l'ai aimé comme jamais à cet instant précis. Là pencher chacun au-dessus du corps sanglant de mon père lèvre contre lèvre, échangeant un pacte de sang. Nous avons quitté l'appartement, sans se retourner, je crois avoir vu dans les journaux qu'il a été retrouvé une semaine si ce n'est 10 jours plus tard... Le cœur et l'esprit enfin libre, ce soir-là, nous avons franchi un pas, une étape. Et en rentant dans notre immeuble, le sang sur nos mains nos esprits délirants nous avons créé le fléau de New York, les Skulls...

Pourquoi ce nom ? Les journaux, nous braquons depuis des années avec des masques à l'effigie de squelette. Et les journaux nous ont surnommé les braqueurs squelette... Nous avons juste repris le nom en quelque sorte. Les Skulls sont nés, même si depuis déjà des années la famille de la rues s'agrandit, nos efforts, notre renommé grandissante et notre pouvoir envahissant nous donnait doucement une petite réputation dans le milieu des gens de la rue. Nous arrivions a recruté toutes sorte de personnes, des professionnels comme des novices en toute sorte. Notre réseau, notre gang trouvait doucement sa place, faisait des ravages dans certains lieux, mais aidant certaines personnes dans le besoin. Faire le mal pour faire le mal n'était pas le but de base même si certains aujourd'hui ont du mal à le comprendre. Il y a trois ans maintenant nous avons attaqué notre première banque... Petite banque de district collé à New York... La confiance prise nous avons commencé à attaquer plus fort plus vite... À créé doucement un réseau d'argent, ici et là. New York tomberait à nos pieds, c'était certain.

Mais il y a un an les choses on déraper. Nous avons trouvé un des nôtres mort à la porte de notre immeuble, de notre QG. Un jeune qui avait disparu depuis quelques semaines... Un mot sur son pauvre cadavre de jeune homme indiquait qu'il était très mauvais espion et que les Scorpions n'était pas si dupe... Espion ? Scorpion ? Oh évidemment les Skulls... Je connaissais les Scorpions, surtout de réputation. Si nous avions pour projet de mettre à feu et à sang la ville, de voler les riches pour donne au pauvre, de nous rebeller et de faire tomber ses gros bonnets de la société, jamais nous aurions attaqué un concurrent. Surtout un concurrent qui me fournit très bien en drogue... À oui, j'ai oublié de vous dire. Je suis tombé dans cette merde il y a 5 ans maintenant juste avant le meurtre de mon cher papa, ronger par la peur... Je suis devenue une poule de luxe droguée. Mais une poule de luxe intelligente et surtout très dangereuse. Ce pauvre garçon n'avait rien demandé, et rapidement, j'ai compris une chose... Ce pauvre garçon-là mort, espionnant les Scorpions n'était plus chez nous depuis longtemps... Manipuler part d'autre. Surement ce réseau Les Sweet Poison... Assez discret, assez secret même. Mais j'ai des contacts, un peu de famille qui est bon client chez eux, et même infiltré. Et des choses sont assez louches dans ce beau club qu'est le Guilty Pleasure. Mais comment faire passer un message à ses deux grands du crime... Nous petit Skulls, petit nouveau qui certes savons braquer des banques, mais ne sommes pas des tueurs nés... Qui sommes des petits joueurs dans la cours de ses grands... Je n'ai pas réfléchi longtemps et le plan a été exécuté à la perfection. Une occasion saisie et voilà que je me retrouve avec un ours sous le bras. Attacher comme un vulgaire chien dans ce club up de la ville... Le sang à couler, celui du chef des Scorpions. Coup pour coup, mais nous avons aussi passé un petit message au Guilty Pleasure et ses cachotterie... Puisque le corps gît sur leur sol.

Aujourd'hui ? Et depuis avril 2020 je suis en prison... Car oui l'ADN a parlé et en plus du meurtre de Bear l'ancien chef des Skulls, je suis à présent aussi coupable du meurtre de mon père. Olympe à décamper à ma demande un temps... Peut-être reviendra-t-il pour me sortir de là... Peut-être que ma famille me sortira de là.