Lori n’a jamais connu la tranquillité d’une vie de famille comme tout enfant peut l’espérer. C’est de foyers en foyers, pour l’enfance et de familles d’accueil, qu’elle va construire sa personnalité et sa force. Dès l’âge de ses huit ans, elle comprend qu’il va falloir se battre pour la moindre chose.
Pourtant avant sa huitième année, Lori partageait la chaleureuse maison de Madame Wilson, Grand-Ma’ Babeth comme tout le monde la nommait. Elle y trouva l’amour d‘une mère et des repères de vie qui lui permettront de tenir le coup dans des moments difficiles…et ils furent nombreux.
Grand-Ma’ Babeth avait tant d’amour à offrir à cette marmaille abandonnée que son cœur si gros finit par s’arrêter de battre. C’est Lori, ainée de cette petite famille recomposée, qui la trouva endormie à jamais dans son lit. Curieusement Lori n’annonça pas le décès de Babeth. Après l’avoir pleurée longtemps, elle décida qu’elle devait protéger à son tour : Antoni cinq ans, Katherine six ans, Sidney six ans et Marina dix ans mais déficiente mentale ce qui laisse notre Lori être réellement l’ainée de la famille.
Elle laissa Babeth dans son lit après avoir pris soin de bien la couvrir ayant trouvé son corps tellement froid. Quelques jours passèrent ainsi, Lori faisait croire à ses frères et sœurs, que Babeth était souffrante et souhaitait garder le lit. Ce que Lori n’avait pas prévu dans ce petit plan pour garder tout le monde réuni, c’est une visite inopinée des services sociaux. Pour une fois qu’ils se déplaçaient…. Lori avait entendu plusieurs fois Babeth faire appel à eux pour avoir un peu plus d’aides afin de donner le meilleur à ses « enfants ». Ses appels étaient restés jusqu’à ce jour sans réponses. Tout s’enchaina assez vite quand la dame des services sociaux découvrit le corps violet et nauséabond de Babeth. La police emmena Antoni, Katherine, Sidney et Marina qui s’agrippait à Lori. Quant à Lori, elle se retrouva devant le juge qui la condamna au pire des foyers qui pouvait exister pour les enfants considérés comme perdus par la société. Lori ne comprenait pas, elle avait beau expliquer qu’elle avait fait cela pour ne pas être séparée de Babeth et ses « frères et sœurs ». Elle les aimait tant…
Lori arrive donc dans l’institution Sainte Lucile. Dès le premier soir, elle rencontra des ennuis. Sa première nuit et quelques suivantes, elle les passa sans couvertures. Ces « camarades » de chambre ayant trouvé amusant de lui en priver l’usage. Il en fut de même pour plusieurs repas qu’elle ne vit pas…. Lori comprit que pour survivre parmi les loups il fallait devenir l’un d’eux et l’alpha de préférence. C’est au moment du repas que tout se déclencha, Lori que la faim tenaillait, s’empara de la fourchette dans son plateau car depuis son arrivée elle subissait Adriana et sa bande. S’attendant à la trouver encore sur son chemin, Lori lui lança son plateau au visage et se précipita sur elle. Adriana avait seize ans et cela n’empêcha pas notre Lori de lui tailler les joues avec les dents de sa fourchette. La sauvagerie de son acte avait stupéfait les suiveurs d’Adriana qui se rallièrent à la cause de Lori. Le « loup » était tombé vive le nouvel « alpha ». Le temps que les surveillants arrivent, le visage et une partie du corps d’Adriana n’étaient plus qu’une masse sanguinaire que Lori continua à massacrer et à ruer de coups. Elle fut condamnée au « trou noir » : le cachot dura un mois. Elle crut devenir folle mais le souvenir de Babeth lui permit de tenir. Lorsqu’enfin elle sortit, elle était à la tête d’une petite bande - son tour était venue - à elle de faire régner la loi, SA loi.
A force de trop tirer sur la corde, Lori fut envoyée dans plusieurs foyers après avoir épuisée la patience de plusieurs familles d’accueils.
A seize ans, elle tue le soi-disant beau- père qui lui voulait tant de bien. Elle lui planta un couteau dans la gorge pendant qu’il tentait de la violer. Cette fois le juge ne lui fait pas de cadeaux et la condamne à la prison à vie. Pas résignée pour autant, elle continue de défier l’autorité dans sa prison. Une fois de plus elle instaure, à force de bras de fer et de bagarres, sa loi en se créant sa mafia. Remarquée pour son fort caractère, Lori est mise devant deux choix possibles. Le premier : finir sa vie ici en prison. Le second : intégrer une unité spéciale qui avait besoin de têtes brûlées pour des missions suicides mais ça elle ne l’apprit que bien plus tard.
Lori saisit sa chance et intègre cette unité spéciale, appartenant à l’A.T.F, à l’aube de ses dix-huit ans. Son rapport avec l’autorité n’évoluant pas, elle faillit retourner à son point de départ. Mais au cours d’une nuit, pour la première fois depuis longtemps, Lori rêva de Babeth…. ce rêve la pousse sur la bonne voie. Dès le lendemain, Lori commença à s’intégrer vraiment et à ingérer toutes les formes d’instructions et de combats. Ses disciplines favorites sont incontestablement les explosifs et le maniement des armes blanches.
Après plusieurs années, les missions s’enchaînent et Lori devient la meilleure dans son domaine. Cependant on finit par tomber sur plus fort que soit. Un jour elle est grièvement blessée. Coincée sur son lit d’hôpital Lori fait le point sur sa vie…. C’est un triste constat. D’où venait-elle ? Qui était-elle ? Elle se jura que si elle échappait à la mort elle ferait la lumière sur ses origines.
Les mois à l’hôpital lui permirent de se reconstruire physiquement et psychologiquement. Lori entame des recherches sur ses origines. Elle était bien placée pour cela, son badge d’agent spécial et de bons contacts lui permirent d’obtenir des réponses. A force de recouper plusieurs théories, elle fit la conclusion que sa naissance avait probablement un lien avec un homme d’affaires en lien avec le Guilty Pleasure. D’autres noms revenaient assez souvent liés à des gangs comme les Scorpions ou les Skulls.
Les missions reprennent, Lori s’en voit confier une nouvelle. Infiltrer les Skulls. Ben voyons facile…ça va se faire les mains dans les poches avec un beau sourire en prime sur les lèvres. Lori met en place sa « nouvelle » vie se créant une nouvelle identité :
Taylor Thorsen.
La route fût très longue est éprouvante pour arriver à se faire une place. Lori devra faire ses preuves pour assurer sa couverture. Pour le gang, officiellement elle est artificière, officieusement : experte en explosifs mais son joli minois reste son plus atout pour le gang. Ils appellent ça rendre des petits services. Moi j’appelle cela faire la pute.
A mesure que le temps passe, Lori a de plus en plus de mal pour distinguer le bien du mal. La corruption finit par gangréner tous ceux qui flirtent avec de trop près. Tentant de se raccrocher aux branches et aux souvenirs de celle qui fût sa mère, elle espère trouver les traces de ses origines tout en infiltrant le gang.