( Anarkia&Flynn) retrouvailles à broadway

J'avais promis à ma soeur d'aller voir son spectacle, cela faisait un moment que je ne l'avais pas vu, nous n'avions pas eu l'occasion de passer un petit moment ensemble, alors même si c'était pendant l'entracte, dans sa loge, j'étais preneur ! Je m'étais donc rendu à Broadway, direction le spectacle de ma soeur. En arrivant devant la salle, je me rend à l'accueil, ma soeur m'avait laisser une entrée VIP, la classe !

Je rejoins donc ma jumelle, facile pour la trouver, il y a une loge à son nom. Quand je toc, elle me dit tout de suite de rentré et je découvrir ma soeur, en train de se préparer...je la regarde et je lui dis « Je ne peux pas te laisser aller avec ce maquillage et le costume mal à ajouté...qu'es ce que tu ferait sans moi? » je suis content de pouvoir passer du temps avec elle. Elle me saute dans les bras, me disant qu'elle était ravis que je sois là...c'était tellement rare.

J'aide ma soeur à réajuster son costume, je fais également une retouche coiffure et maquillage et je l'embrasse sur le front, avant de la laisser monter sur scène et d'aller prendre place. Installé dans mon siège, je regarde le spectacle de ma soeur, elle a vraiment trouvé sa voix !! Puis je la rejoins dans sa loge pendant l'entracte, nous buvons un petit truc ensemble, nous parlons beaucoup et elle repart.

La deuxième partie est tout aussi belle que la première. Puis à la fin de spectacle, je laisse ma soeur à ces répétition et je sors de la salle. Dehors ça c'est un peu rafraichi.

Broadway c'est très lumineux...c'est...whoua !!! Alors que je marche dans l'avenue, j'aperçois un vendeur de boisson chaude et pâtisserie, je vais m'arrêter prendre un truc. Alors que je me met dans la fil, juste devant moi, je la vois...je souris et je lui tapote l'épaule. Quand elle se retourne je lui fais un grand sourire « Bonjour Doc' »          

S'il y a bien une chose que je déteste, ce sont les rendez-vous arrangés. Et ma collègue le sait bien. Le plat de résistance vient d'être amené et depuis l'apéritif je ne cesse de la fusiller du regard. Je m'étais dit que sortir avec une collègue serait sympa pour se dépayser, et voilà, son compagnon est avec nous et ils me présentent un ami à eux également célibataire. Avec qui je n'ai strictement rien en commun. Ah, si, pardon : il joue du piano, comme moi. Super. Il m'a parlé de Chopin toute la soirée, merci monsieur je connais, pas mon préféré.Il me bombarde de compliments comme un chien fidèle au poste, que faire avec un homme pareil ? Je ne suis pas ce genre de femmes. Certaines aiment, moi non.

"Allez vas-y joue un truc. Genre la Lettre à Elise, tu sais que j'adore ce morceau."

Ma collègue insiste et persévère. Le morceau qui exaspère n'importe quel pianiste à force de l'avoir trop joué. Je regarde le piano du bar, le gentleman qui y était se lève en ayant terminé sa reprise de Billie Holliday. Je sens le regard insistant de ma collègue, son compagnon et l'ami. Je n'y couperai pas. En soupirant je me lève. Je vais m'amuser un peu. Je remonte le fauteuil à ma hauteur, je m'installe, je pianote trois touches pour vérifier l'accordage et je me lance dans le prélude Opus 3 numéro 2 de Rachmaninov. Magnifique, splendide, mais très sombre, à écouter dans un moment de tristesse et de dépression.

Cinq minutes plus tard le bar applaudit et ma table applaudit timidement, je me lève avec un sourire jusqu'aux oreilles et j'en profite pour fusiller du regard ma collègue pour la millième fois. Son compagnon et elle ont rendez-vous à Broadway ils ont des billets. Mon rendez-vous ne se fait pas prier et insiste pour qu'on y aille, j'ai beau négocier et trouver tous les prétextes du monde, rien n'y fait. Le serveur revient avec une bouteille de vin rouge et je l'encourage à remplir mon verre que je vide d'une seule traite. Sauvez-moi.

Nous sortons du restaurant sur Time Square et nous dirigeons vers Broadway. Les deux hommes veulent des macarons avant le spectacle, nous faisons donc une étape vers un stand de pâtisseries reconnu. En soupirant je regarde mon téléphone, espérant un message salvateur de ma cheffe qui a besoin de moi en urgence pour me sauver de ce traquenard. On me tapote sur l'épaule, je me retourne. Bénis sois-tu cher ami.

"Flynn ! Incroyable ! Quel plaisir de te voir, tu n'as pas idée !"

J'avance vers lui et lui tapote le dos amicalement en lui serrant la main tandis que je m'approche de son oreille en murmurant.

"Rendez-vous arrangé catastrophique je t'en prie sauve-moi."

Je n'étais pas resté sobre très longtemps à mon arrivé à New York. Si au début tout allait bien, le faite de ne pas trouver de travail, de trainer dans les mauvais bar, avec les mauvaise personnes...j'avais sombré petit à petit. Je ne rejette la faute sur personne, j'avais fais mes propres choix...mais aujourd'hui je regrettais ce que j'avais fais et même si chaque jour était un défis, j'étais heureux d'être sobre, de ne plus consommer la moindre poudre. Je ne compte pas le nombre de fois où je m'étais retrouvé aux urgences...en train de faire une nouvelle overdose. J'étais sobre depuis une dizaine de mois maintenant et j'avais fais tout un tas d'examen afin d'être sûr d'aller bien...niveau santé et dieu merci, je n'avais rien chopé !! J'avais de la chance...ou alors les seringue était tout le temps niquel...après tout je prenais toujours des précotions, malgré mon état.

Depuis que je ne prenais plus rien, j'étais bien, j'avais l'impression de revivre, d'être de nouveau Flynn ! J'avais un travail que j'aimais beaucoup et j'étais entouré de nouvel personne, les S.P...avec eux j'avais eu une seconde chance, mais avec eux J'étais Sawyer et Sawyer me plaisait bien, c'était un mec plein de talent et apprécié. Bref, j'avais étais voir l'une des représentation de ma soeur et après, j'avais décidé de prendre un truc chaud à boire et un petit truc à manger. Alors que je fais la queue, j'aperçois devant moi, un visage familier, je lui tapote l'épaule en l'appelant "Doc" je l'avais tout le temps appelé ainsi.

« Ravis de te faire cet effet... » je lui fais un sourire. Je l'avais toujours un peu taquiné, elle avait était mon médecin pendant... c'est elle que je voyais après chaque overdose et je lui balançais toujours un truc du style "Encore vous Doc !" Au fil de mois nous avions créer... un lien. Elle m'avait vu dans les pires moment de ma vie et dans certains bons...mais que très peu de bon. Elle me serre la main et se rapproche de moi pour me dire "Rendez-vous arrangé catastrophique je t'en prie sauve-moi." je regarde les trois personnes avec elle, il y a un couple, ils se tiennent la main et un homme, qui doit être son rendez vous. Je regarde la jolie blonde et je lui dis « Il ta sortie le grand jeu...costard, cravate...oh c'est trognon... » es ce que je me moque d'elle? Oui un peu, mais la situation est plutôt drôle...les rendez vous arrangé... c'est une horreur « Qu'es ce que tu lui reproche? »                

Bien évidemment Flynn en profite pour se payer ma tête. Ne pas juger un livre à sa couverture, le costume Armani clairement loué et la cravate n'est pas ce qui me plaît, très loin de là. J'ai une préférence pour le perfecto en cuir et le skinny jeans noir. La location de vêtement me dit que cet homme est dans le paraître et la superficialité, ce que je ne recherche pas. De plus, un costume est un symbole de supériorité masculine, donc comme première impression l'effet est raté. C'est un homme extrêmement pompeux qui n'a pas d'autre sujet de conversation que Chopin. Il n'avait qu'à devenir biographe du musicien au lieu de venir pourrir ma soirée. Mais j'aurais ma vengeance après-demain à la cafétéria de l'hôpital. Je prendrais ma pause de midi en même temps que ma collègue, et elle se rendra compte de l'effet d'un traquenard. La vengeance est un plat qui se mange froid, chez moi c'est carrément congelé.

"Tiens, je t'ai pris un macaron à la pistache, vert comme tes jolis yeux !"

Mon rendez-vous s'approche de mon visage et tente de remettre en place une mèche de cheveux qui vole, mon bras intercepte le sien. On ne s'approche pas de mon visage en toute impunité, merci, j'apprécie mon espace vital personnel. Je devine Flynn hilare devant la scène.

"Oh, je suis allergique à la pistache..."

Ceci est un mensonge éhonté inventé présentement pour me débarrasser de lui. Tel un chien fidèle il fait demi-tour sans sourciller. Ma collègue me fait signe qu'elle rentre dans la salle, je lui fais signe que je reste dehors. Je toise Flynn du regard en profitant de l'absence inopinée de l'autre.

"Voilà ce que je lui reproche. Regarde-le, il est pompeux. Et il n'a aucune conversation, c'est d'un ennui. Alors au lieu de rire trouve un truc et sors-moi de là s'il te plaît. Sauve ce qui reste de mon week-end j'en ai tellement peu souvent !"

Nous sommes mercredi soir et demain c'est jeudi, seulement deux jours de repos à la suite dans mon vocabulaire cela s'appelle un week-end. Et la première soirée est complètement pourrie grâce à ma collègue, cela partait d'un bon sentiment, là n'est pas le problème, mais un petit avertissement avant aurait été plus que bienvenue. Préciser que cette sortie serait un double-rendez-vous pour me caser par exemple.

Je vois mon embêteur revenir avec une pile haute comme ça d'une demi-douzaine de macarons de différentes couleurs. J'aurais peut-être dû lui préciser que je n'aime pas du tout les macarons. Je préfère un bon cupcake aux fruits rouges. Une cloche se fait entendre dehors, signe que le spectacle va commencer. Dernière chance pour Flynn de me sortir de cette embuscade. Je le regarde avec insistance. Je préfère mille fois sa compagnie à celle de l'autre guindé, surtout depuis qu'il est sobre, c'est intéressant de discuter avec lui.

Je ne connaissais pas du tout le style d'homme qu'Anarkia fréquentait, mais je n'avais jamais pensé que le genre "pompeux" pouvait lui plaire. Un garçon qui se comporte comme un petit chien fidèle, le petit gendre parfait...non je ne voyais pas mon Doc avec ce genre de garçon...donc je ne suis même pas étonné quand elle me parle de rendez-vous arrangé et qu'elle me demande de la sortir de là. Le costard cravate reviens vers elle...limite avec la langue qui pend. Il lui donne un macaron à la pistache...vert comme ces yeux...alors lui il a besoin de leçon avec les femmes ! Cependant, je ne peux m'empêcher d'en rire, la scène est vraiment très drôle.

Je demande à la demoiselle blonde ce qu'elle lui reproche, il est parfait comme garçon ! Anarkia me dit alors ce qu'elle lui reproche...il est à dormir. Je souris à la demoiselle et je lui dis « C'est un gentil caniche à sa mémère... » elle me dit alors "Alors au lieu de rire trouve un truc et sors-moi de là s'il te plaît. Sauve ce qui reste de mon week-end j'en ai tellement peu souvent !" j'allais lui répondre un truc, mais "costard/cravate reviens avec une montagne de macaron...c'est qu'il serait bonne à marié. Mais bon je ne vais pas laisser cette pauvre femme en compagnie de ce genre d'homme, donc je regarde l'homme et je lui dis « Vous oublié celui au café... » l'homme me remercie et se retourne, j'attrape alors la main de Anarkia et je lui murmure un rapide « Cours... » puis en une fraction de seconde, nous nous élançons loin de cet homme barbant et d'un rencart horrible. Nous tournons à l'angle d'une rue, hors de la vu de "costard/cravate" et je dis alors à Anarkia « Je crois que c'était le seul moyen... » nous sommes un peu hors d'halaine, mais nous nous mettons tout de même à rire.                   

"Tu me connais assez maintenant... j'ai l'air d'aimer les caniches à mémère ? Je suis blonde mais loin d'être aussi superficielle ! J'aime la conversation et les débats !"

Le lourd revient, Flynn le renvoie en errance et... me demande de courir ? En talons ? Très bien. Je suis Flynn et cours du plus vite que je peux. Nous tournons sur je ne sais quelle rue, je n'ai pas regardé, et mon ami m'arrête. Je suis à bout de souffle, je me tiens au mur du bâtiment penchée en deux.

"OK... ma collègue va... me détester pendant... une bonne période..."

Je tente péniblement de reprendre mon souffle, incroyable la vigueur dont nous venons de faire preuve. Et quelle audace ! J'ai osé tenté une telle chose ? On dirait bien qu'avec le temps j'apprends à me désinhiber. C'est un bon point. Je ne suis pas convaincue de l'efficacité de cette technique pour échapper à une garde à l'hôpital je pense. Mon souffle revient petit à petit. Je vois Flynn récupérer plus rapidement que moi. Je souris.

"Quand les poumons et les bronches sont purs, tout va mieux n'est-ce pas ? Tu dois vraiment ressentir la différence. Et un moment comme celui-ci devient drôle au lieu d'être douloureux."

Mon téléphone sonne dans ma poche. Ma collègue qui appelle. Je montre le téléphone à mon ami. Je ne sais pas quoi faire. Je n'ai pas pour habitude de fuir mes problèmes mais plutôt de les confronter, alors j'avoue être un peu désemparée. Flynn fait glisser le bouton rouge, envoyant l'appel sur le répondeur.

"Mais... non... mais... pourquoi ?"

Je ne sais pas si je dois éclater de rire ou pleurer. Cette option de subir ou courir n'est vraiment pas faite pour moi, je ne sais absolument pas improviser. C'en est pathétique. D'un autre côté ma collègue est en faute, nous travaillons ensemble depuis un certain maintenant pour qu'elle me connaisse assez bien. Clairement je ne suis pas le type chienchien dévoué. J'aime avoir des conversations sur différents sujets, échanger des points de vue, le tout sous un plaid sur un canapé devant Netflix ou au restaurant devant une bonne pizza.

"En tous cas, merci. Sans exagérer, c'était le pire rendez-vous auquel je suis allée. Auquel n'importe qui est allé d'ailleurs ! Non mais tu l'as vu avec ses airs guindés ! Tu voudrais d'une femme avec la même personnalité toi ? D'ailleurs, tant qu'on est sur la question... toujours personne en vue ?"