NORA ➸ La patience est un plat qui se mange sans sauce.

Je suis fille unique, je vis seule dans un appartement avec un chat roux, Tandoori … j’aime la cuisine indienne ➸ Je ne fume pas ni ne bois. Je sors très peu, sauf avec quelques rares collègues, mais je ne rentre jamais tard. Il m’arrive de diner avec papa entre nos services et de se raconter nos journées. Je sais qu’il espère me voir heureuse avec quelqu’un mais je suis bien seule ➸ Il arrive que le corps humain ait ses propres besoins. Si certaines femmes s’amusent avec des partenaires … oooh disons que je m’amuse avec d’autres « choses » … comme des jouets sexuels par exemple. Et je dois dire que je suis la meilleure amante. Enfin, surtout pour moi ! Et puis il m’arrive aussi de regarder des films pornos. J’aime regarder toutes sortes de vidéo, surtout les catégories bdsm ou threesome par exemple … ➸ Quand je ne travaille pas, je cours. Je ne fais que ça, courir. J’aime ce sport, ça me permet d’évacuer la tension du travail et ma propre tension. Je me retrouve à être en paix avec moi-même ➸ Lorsque je prends des congés, il m’arrive d’embarquer Tandoori et de partir en randonnées dans la forêt, la montagne ou dans les canyons. Je voyage souvent seule ➸ Quand ma mère veut des nouvelles de moi, elle passe par papa, qui lui donne le minimum de nouvelles. Lors des fêtes de fins d’années, je trouve toujours une excuse pour ne pas la voir ➸ Il m’arrive souvent de penser à lui … de penser à ce qu’il est devenu aujourd’hui. A m’imaginer le voir en danger dans un immeuble en feu, mais à chaque fois je le sauve et à chaque fois … mon esprit divague et mes mains dérivent sur mon corps. Teasing : je l’ai dans la peau et vous en saurez plus dans mon histoire ! ➸ Je suis une accroc au petit moment cocooning thé, plaid film ou série ➸ J’aime beaucoup lire, j’ai une belle collection de livres fantastique, de sciences fictions et érotiques. Ces derniers me font rire sur le coup, mais alimentent mon imagination après coup

J’aurais aimé une vie simple. Ou du moins, qu’une partie de cette vie n’ai jamais eu lieu. Jamais …

Je n’ai pas eu une enfance … ordinaire. Lorsque tout le monde me trouvait beaucoup trop mignonne, ma mère en était fière. Mais FIERE comme un coq. Mon Dieu que c’est ridicule quand j’y repense. Et quand elle est tombée sur un concours de Miss PAF ça a été un flash pour elle. Elle se projetait en moi. Je sais pas trop ce qui a grillé dans son cerveau, sans doute la dernière lueur de lucidité dans une ampoule maternelle qui n’a, sans doute, pas été changée depuis ma naissance. Et pendant qu’elle planifiait tout, moi … bah je jouais à la poupée. Ou encore je roulais à vélo, avec mes petites roues, et je me cassais la figure comme bon enfant qui se respecte. Or, ma mère m’a refusé TOUTES ces activités d’enfants. J’ai détesté cette vie. Je l’ai déteste de m’avoir enlevé mon enfance. Je voulais des jouets ou encore des livres. Je ne voulais pas de belles robes ou du maquillage ou tous ces autres trucs nuls de couronnes à la con. Je voulais même des poupées de super héros. Pour ressembler à papa. Parce que j’aimais beaucoup écouter ses histoires quand il rentrait du travail, quand il nous disait comment il avait arrêté les méchants. J’étais fascinée de justice, papa m’avait transmit ça. Et quand en grandissant je voulais changer les discours niais et nuls de ma mère, bon sang, je me récoltais ses hurlements hystériques. S’en était mais tellement chiant. Ces concours de mini miss de merde m’ont suivi jusque dans mon adolescence. Mon père essayait de m’aider à me trouver des activités, parce que vous comprenez pour être une sexy mini miss (bien la mère qui sexualise sa gosse non ?), fallait bien que je fasse un sport non ? Ma mère a juste accepté que je fasse de la marche ou du footing. C’était pas ce que je voulais, mais c’était déjà ça. Je pouvais fuir ma mère. Je réussissais à la fuir quand je courais autour du patelin de maison du quartier. Mais seulement à partir de 14 ans. Avant, j’avais des restrictions alimentaires. Bien la mère qui met sa fille en hypoglycémie hein ? Tiens, on en parle aussi des cours ? Non parce qu’heureusement que j’ai pu trouver beaucoup d’excuses pour être plongée dans mes livres et mes cours pour pas écouter ma mère et rester au même rythme que les autres élèves. Ça au aussi, c’était très compliqué à lui faire rentrer dans le crâne que « hey la beauté c’est secondaire face aux notes ! ». Bien la mère qui en a totalement rien à cirer … de tout. Tant que je gagnais ses foutus concours. Et quand je les perdais, mon Dieu n’en parlons pas le scandale …

C’est vers mes seize ans que ma vie changea. Du tout au tout. J’ai rencontré un jeune homme plus vieux. Il était même incroyablement sexy. Je me souviens, j’avais fait le mur pour être avec des copines. On a flirté, beaucoup flirté. Il m’a prit le cœur. Et je crois qu’encore aujourd’hui, il l’a quelque part chez lui. C’était … mon échappatoire. Il m’a appris à accepter mon corps.  Je me suis totalement livrée à lui. Je me suis même offerte à lui. Je lui vouais une telle confiance. J’aurais pas dû. J’aurais JAMAIS dû … nous nous sommes envoyés des photos … très … TRES … coquines. Ça a commencé pendant les concours, je portais des robes nulles, je les lui montrais. Au début c’était pour rire et puis c’est devenu de plus en plus osé … de plus en plus … torrides. Vous savez, le truc que vous faites pour stimuler votre copain. Le truc qui vous rend si désireuse. Le truc qui fait qu’il vous prenne avec beaucoup … de passion. J’aimais être dans ses bras. J’aimais l’aimer avec passion, avec envie, avec désir … j’aimais ces prémices de l’amour. Ouais, bah j’étais sacrément conne. Un jour, j’suis arrivée au lycée. On se foutait de moi. Et ce n’est qu’arrivée à mon casier, que j’ai vu … des mots : « slut ». Des photos de moi. Celles que je lui avais envoyé. Elles étaient partout. Paniquée, j’ai voulu toutes les enlever sous les rires des autres cons d’élèves de merde. J’étais dans un cauchemar. Je devais me réveiller … je devrais me réveiller. Mais c’était réel. Et quand j’ai voulu savoir, il n’a rien rétorqué … en colère je l’ai insulté et j’ai rompu. Mon cœur … s’est brisé. Je l’ai aimé. Je l’ai aimé avec toutes mes tripes. Je l’ai aimé avec sincérité et j’avais confiance en lui. J’aimais qu’il me fasse oublier ces concours de merdes, j’aimais que l’on pimente nos absences et qu’on se fonde l’un sur l’autre pendant nos retrouvailles. C’était très con, mais pour moi, c’était l’homme de ma vie. Qui m’a totalement détruite.  

Mais vous savez quoi ? Finalement j’lui en remercie. Je lui en remercie parce que ça a choqué ma prude de mère qui m’a giflé et interdit de sortir de la maison. Je n’avais plus le droit de faire des concours. Au moins, c’était une bonne chose. Tout était devenu si compliqué, mais papa a tout géré. Il a demandé le divorce et a demandé ma garde. Nous avons déménagé et j’ai pu avoir une deuxième chance, une deuxième vie. Bien. J’allais vivre comme JE l’entendais. C’est ainsi que je me suis inscrite à un club d’athlétisme. Ça me permettait de courir toujours plus vite. De me vider l’esprit. La tête. Tout. De ne plus penser à cet enfoiré, qui pourtant, me hantait tous les jours et me hante encore. Je l’ai dans la peau. Gravé … il est tellement gravé en moi, que je m’en sers pour me protéger contre tous les abrutis qui m’approchent. Rare sont ceux qui ont su atteindre mon cœur. Autant les amis, que les petits amis. J’ai eu une seule relation amoureuse. Et encore, elle a mal terminé. Nous n’avions jamais couché ensemble, alors que ça faisait que 4 mois de relation, j’étais en pleine formation pour devenir pompier. Je voulais être pompier, parce que ce métier me correspondait. Je ne voulais pas être dans l’ombre de mon père en faisant des études pour être flics, je voulais avoir mon propre chemin. Et c’est avec toutes mes questions, tous mes soucis non réglés dans ma tête et mon cœur, que je m’étais trouvée un mec … j’ai préféré rompre. Je ne me voyais pas avec un homme. Je ne voulais pas qu’un homme ou qu’une femme ou qui que ce soit vienne dans mon intimité. Je n’arrivais tout simplement pas à me décomplexée de tout ça. Alors je m’enfermais dans mes études, puis dans mon travail.

J’étais tellement fière d’être devenue pompier et je le suis encore aujourd'hui. Malgré la peur qui règne en ville, avec toutes ces guerres de gang à la con, nous sommes tous là, mobilisés, prêts à sauver des vies si nécessaire. Je suis prête à courir le risque pour donner ma vie pour les autres. Pour certains, ça paraît con et invraisemblable, mais pour moi, c'est juste une évidence, ça me donne encore plus envie de vivre, ça me donne envie de faire des choses et ça me rend vivante. Et personne ne peut rien faire contre ça. Je me laisserais plus faire, plus comme avant. Plus jamais ça. Je ne veux plus revivre ce que j'ai vécu. Les hommes de la caserne ont vite compris à qui ils avaient à faire. Une remarque déplacée, et je leur rendre dans le lard façon tank russe voire Grosse Bertha. C’est que j’ai du caractère et qu’il faut pas m’emmerder. Si j'peux paraître froide, je peux aussi être plus souriante et joviale, mais seulement envers les personnes en qui j'ai confiance. La caserne est devenue ma deuxième famille et c’est avec cette famille que je me suis épanouie, que j’ai évoluée et avec qui je veux me surpasser. Peut être parfois trop parce que je veux trop faire les choses biens, allant jusqu’à me mettre en danger … mes chefs me râlent souvent dessus mais que voulez-vous ? C’est dans mon tempérament. Mine de rien, j’ai trouvé mon équilibre et cela fait quelques que j’exerce désormais ce métier avec beaucoup de passion et de fierté.