| › r a v a g e u s e. › Ven 31 Mai - 13:46 | |
| Alma (Dolores est son vrai prénom) Flores Identité Surnom ➸ aucun surnom connu, encore moins accepté. tout juse la traite-t-on de connasse, ce qui semble bien davantage la satisfaire que lui nuire. Age ➸ l'âge vagabond, les chiffres éphémères la frôlent sans jamais qu'elle ne sourcille, s'inquiète, s'offusque. ça n'a pas d'importance. rien n'a d'importance. alma, elle a l'âge que tu veux qu'elle ait et évoque vaguement des twenty-something avec une légèreté délectable. la vérité, en dépit de ce qu'affiche sa carte d'identité trafiquée, c'est qu'elle n'a que vingt ans, la vie devant elle et la volonté de la dévorer jusqu'à en étouffer. Date et lieu de naissance ➸ seules ses racines ne mentent pas : l'espagne chatoie dans les intonations, enjôle à chaque souffle. andalouse pure souche, alma est née à grenade, belle endormie croulant sous la chaleur andalouse, dans la pâleur d'une fraîche matinée d'avril (le 7) pour contraster avec son teint doré et ses opales gorgées de soleil. mais le rêve espagnol n'a duré que quinze minuscules années avant que la daronne affaiblie par un alzheimer précoce ne quitte tout pour les yeux vicelards de mike, son infirmier et ce qui se fait pire de en figure paternelle de substitution. adieu le soleil et la paresse languissante de l'été et bonjour new york et sa langue barbare aux subtiles oreilles latines. A New York depuis ➸ cinq années qu'elle a l'espagne tatouée au coeur et l'envie de s'y échouer à nouveau, les mômes sous le bras et un compte en banque bien garni. Métiers/études ➸ le chaos. elle était bien partie sur le chemin d'la vie pourtant alma, mais depuis son arrivée forcée sur ce continent merdique, elle déploie une énergie incroyable à n'être qu'une déception cuisante : ça a commencé avec le lycée et son ennui moribond. elle est pourtant loin d'être stupide, c'est ce qui froisse le plus ses professeurs ... son manque d'intérêt. "peut mieux faire" revient sans cesse sur ses carnets remplis des palabres inutiles des professeurs frustrés par son indifférence acide. alma a la tête ailleurs, loin des bancs du lycée qui tentent de la modeler, de l'asservir à leur morale, à leurs lois, aux rêves qui ne sont pas les siens. un travail de bureau avilissant ? quarante ans à tirer avant de pouvoir profiter ? tout ça, trop peu pour elle. alma vernit ses ongles, alma mâche distraitement des bonbecs acidulés, alma suce le puceau du coin à la récré en échange d'un devoir rédigé par ses soins. la vérité c'est qu'elle s'en moque, de l'école et laisser son royal séant ramollir sur une chaise inconfortable devant un prof soporifique ne fera pas disparaître mike, ne ramènera pas sa famille bousillée et ne l'aidera en putain de rien. nihiliste têtue, alma aurait pu être prodigieuse mais dans une volonté destructrice qui ne la quitte jamais, elle a décidé de n'être... rien. rien d'autre qu'un écran de fumée muni de désirs inatteignables pour nourrir la rancoeur originelle. le néant le plus complet. elle est ambitieuse mais pas carriériste et trimer pour gagner à peine de quoi boucler le mois lui semble d'un inénarrable mauvais goût. alors elle passe son tour, lorsque sa propre survie ne lui hurle pas d'aller endosser un rôle de naze pour survivre. elle, elle préfère dérober des sommes colossales à des pauvres types et finir avec les mâchoires d'un gang de demeurés contre sa carotide. Situation matrimoniale ➸ disponible. toujours. elle minaude, la môme, enjôle et enchante. habile allumeuse, elle endort assez ses proies pour qu'ils oublient la question épineuse du couple. le sien (hypothétique) mais surtout ... le leur. éternelle célibataire chérissant sa liberté et la place gagnée dans son pieu, c'est elle qui choisit celui qui viendra froisser sa peau. jamais l'inverse. diane chasseresse jusqu'à sa virginité immaculée, c'est toujours alma qui rôde autour de l'odeur de l'argent et de la drogue, des costumes bien taillés et des grosses bagnoles. elle qui décide, elle qui mène la danse, même quand elle feint le contraire dans une soumission factice. parce que alma, derrière ses moues de gamine et ses sourires sucrés, elle ne recherche pas l'amour. elle recherche le pognon, le pouvoir, l'élévation sociale, de quoi réussir là où tant de jolies plantes ont échoué avant elle, colombes aux ailes brisées dans le caniveau. mais son arrogance la pousse à se croire meilleure. plus belle. plus maligne surtout. c'est la raison pour laquelle elle n'offre son coeur que très brièvement et toujours à des pigeons voués à voir le leur réduit en confettis sanglants, une fois bien abusés. allumeuse notoire, alma a le toupet d'user du sexe comme d'une monnaie d'échange et un moyen de s'élever un peu alors même que . la vérité est moins glorieuse parce que le premier à l'avoir baisésa virginité est hors d'accès des sales pattes. elle la liquidera à sa guise, la filera aux enchères au moins trois ou quatre fois en empochant cinquante pourcent de la somme en amont sans jamais se pointer, jusqu'au jour où elle décochera le jackpot et un vieux type pas trop dégueu et daignera éventuellement offrir autre chose que sa bouche ou son cul. hormis cette obsession lucrative, il y a peu de choses qu'alma s'interdise tant qu'elle y gagne en retour. elle se croit libre et libérée et c'est beau ce petit mensonge illusoire alors que la vérité est nettement plus simple : le sexe est pour elle un marchandage, un moyen d'arriver à une fin plutôt qu'un moyen de prendre son pied. peut-être même qu'elle n'y trouve pas grand intérêt, lorsqu'elle cesse de jouer à la poupée de porno pour simuler de tout son soûl. Orientation sexuelle ➸ opportuniste carnivore. les pigeons sont plus aisément masculins et ses scrupules s'évanouissent plus facilement devant leur connerie congénitale. les filles ont tendance à se montrer plus méfiantes face aux bombes trop faciles et si alma les méprise moins que les mecs primaires, elle a une fâcheuse tendance à les irriter avec sa séduction factice, cette domination écrasante et sa façon d'être en guerre contre la terre entière. le fait est qu'alma sait apprécier des filles leur physique enchanteur qui distille parfois en elle une jalousie corrosive, une envie de détruire les petites gueules ravageuses. il lui arrive parfois de désirer ses copines, quand elles allument joyeusement les mecs en rut juste pour s'amuser, mais c'est un courant électrique fugace qui disparaît dès qu'elle papillonne des cils. elle est sans doute aventureuse, sensible à la beauté de ses pairs sans s'imaginer passer à l'acte autrement que sous les rétines excitées d'un mâle avide dans l'unique but de l'asservir. Caractère full time queen of ice and fire. la rage au creux du bide, de ceux qui n'ont jamais rien eu et désirent t o u t, l'esprit déviant et l'égo(ïsme) chevillé au coeur. complexe, difficile à cerner, impossible à comprendre, il est aisé de s'en méfier et encore plus facile de commettre l'erreur de vouloir la sauver d'elle-même. paradoxale devrait suffire en réalité. c'est tout et son contraire, les cris pour dissimuler la vulnérabilité, la rage comme moteur pour étouffer la douceur qui pointe parfois, les illusions qui bercent pour masquer la vérité brute et sale. prisonnière qui s'imagine libre, môme utilisée qui se rêve calculatrice de renom, elle ment aux autres mais surtout à elle-même, prétend si bien qu'elle s'y perd. alma, c'est le feu d'artifice qui cache l'incendie, les termites qui bouffent silencieusement ses fondations alors qu'elle baise ses ennuis jusqu'à les voir disparaître. elle est têtue, déterminée, prête à s'épuiser pour atteindre ce mirage appelé idéal, égocentrique et manipulatrice qui calfeutre ses failles en exploitant celle des autres. elle a un don pour l'auto destruction méticuleuse et les insultes fleuries, explose vite mais sait se faire caressante et derrière ses quenottes de louve, subsiste un agneau qui veut juste garder la tête hors de l'eau et protéger les siens. c'est pas sa faute si elle rêve de voir le monde danser entre ses phalanges, si ? opportuniste, envieuse, féroce, insatiable, insatisfaite notoire, sarcastique, piquante, blessante et blessée, excessive, impatiente, manipulatrice, déviante, indépendante et égoïste sauf lorsqu'elle se ment à elle-même et de tigre se fait chat, insaisissable, maligne, lunatique, souvent glaciale, parfois brûlante, dangereuse, solitaire, féline, effrontée, frondeuse, inconsciente, inconstante, mauvaise, contradictoire, à fleur de peau mais souffre peu d'empathie, frustrée, jalouse, possessive, vengeresse, lascive, instable, tête brûlée, caractérielle, égocentrique, hautaine, distante, écorchée. | |
| Anecdotes family affair i. prélude dans l'encre de ses yeux, aucun hasard possible. la douleur comme destin, matérialisé par un prénom désuet. dolores. malik, amoureux d'une amérique rêvée, fantasmée, faite de paysages bucoliques, de western spaghetti et de filles aux noms fleuris a décelé la beauté dans le tragique. dolly à la place de dolores, le sud des états-unis au lieu de la douleur. mais elle a refusé de s'écarter, de capituler devant la soif de vie de cette enfant, l'optimisme enjoué, démesuré, de ce père aimant. dolores devait souffrir, puisque c'est écrit. ii. paradis. la chaleur andalouse qui baigne les peaux, l'indolence bruyante, farouchement vivante des espagnols, dolores a ouvert l'ambre de ses prunelles sur un monde enchanté, préservé sans être privilégié. une môme heureuse dans une famille-écrin, personnification d'un bonheur éclatant, humble et authentique. un couple qui s'aime fort, des enfants aux paumes liées. l'amour comme épée, l'art comme bouclier. iii. paradis perdu. paloma la poétesse fébrile, fragile, aux mille idées florissantes. paloma qui s'émeut de tout et vibre à l'unisson, ouvre son palpitant trop grand et jamais ne le referme. malik le joaillier passionné aux grands éclats tonitruants, gouaille étourdissante et charisme d'un monarque éternel. malik la décontraction incarnée, qui apaise les craintes et épouse l'humour comme baume au coeur, ironique sans le mordant, comique sans l'absurde. et alba, alba la renversante, celle pour qui dolores est devenue alma, prénom jumeau pour lier son âme à la sienne. petite soeur prodige, muette et belle à en crever, les qualités décuplés et les défauts vacillants, insignifiants. alba sur qui elle devait veiller, alba qui n'aurait dû flancher. alba qu'elle n'a pas su protéger. iv. purgatoire c-a-n-c-e-r. le couperet qui tombe et tranche les fils qui retiennent au bonheur, à l'insouciance. à la putain de vie. papa le calife vainqueur d'al-Ándalus, papa son héros au genou ployé. papà, la vie malgré tout. il se marre de son lit d'hôpital, retient les grimaces de douleur et affirme que tout ira bien. il y croit, les armes affûtées prêtes à repousser l'envahisseur. lui si peu croyant, sauf devant la beauté de l'alhambra, se met à prier des divinités sourdes et aveugles, long gone. il se bat, il éructe, bande les muscles qui fondent sous sa peau ternie et refuse de laisser une once de terrain à l'envahisseur qui s'immisce toujours plus loin. chaque rémission est fêtée comme une victoire prodigieuse, chaque rechute est minimisée, tue. ce n'est rien, murmure-t-on sans y croire. mais le cancer n'a pas dit son dernier mot. l'assaut final bousille les fondations, les bombes déchirent un corps à l'agonie qui refuse de capituler. défaillance respiratoire. coma artificiel. tant de mots barbares pour annoncer une triste et inéluctable fin. les paupières qui tressautent faiblement comme dernier signe de vie. il ne reste rien de la malice et des mots d'or. juste un corps de cire et un crâne à nu. et à mesure que malik s'éteint, paloma s'étiole, liée à son âme soeur par des fils invisibles. son corps gracile se fait menu et son esprit fragile, fantasque, s'étiole. il paraît que l'on peut mourir de chagrin, littéralement. alors dans ce cas-là, paloma s'est suicidée. elle est rentrée en elle-même et a fini par s'y perdre, prisonnière volontaire d'un navire en détresse, un cerveau qui chavire aux nébuleuses labyrinthiques. et pour sauver ce qui peut encore l'être de sa tendre mère, une adolescente au coeur brisé se remémore un ancienne promesse comme un mantra. ou comme une malédiction. elle aide papa à partir, dans le flou de ses larmes, le coeur sabordé mais les paumes qui ne flanchent pas. dolores écrase un oreiller sur le visage aimé et offre une cantique comme dernier voyage. supplie ce dieu si peu miséricordieux de dérouler le plus flamboyant des tapis rouges pour cette âme magnifique dont il la prive. v. enfer. la descente qui n'en finit pas, sans chute en point final. maman est partie, maman a pété les plombs, disjoncté, maman s'est sabordé, elle a démissionné. elle perd le fil, s'écroule à l'enterrement, hurle comme si elle n'allait jamais cesser de crier, de dégueuler sa souffrance impudique à la terre entière. pour l'empêcher de tourner droit à nouveau alors que son orbite à elle n'est plus. dolores claquemure sa douleur aux confins de son prénom et porte à bout de bras sa famille épuisée. alba sombre en silence et paloma n'a plus rien. plus son pilier, son phare, plus son éditeur qui a détaillé ses vers avec une forme morbide de curiosité. la psychiatrie achève sa macabre crucifixion : démence. insulte à sa créativité débridée, à ses recueils encensés. les filles refusent de l'institutionnaliser, espèrent une lente remontée après l'apnée. une partie de l'argent de papà sert à sauver cette femme perdue de l'asphyxie alors que dolly étouffe elle aussi, dans cet univers trop sombre et étroit. vi. malin. leur lucifer se nomme mike. infirmier en psychiatrie recruté pour les épauler, il est parfait sur papier. mais l'homme charmant se révèle à mesure qu'il déploie ses griffes à l'intérieur de ce foyer fragile, déjà à terre. sa violence contenue et son emprise poisseuse sur paloma deviennent visibles lorsqu'il est trop tard pour reculer, lorsque leurs destins sont déjà liés. l'impuissance devient un quotidien, l'ignorance une arme. alba, dolores et les mômes prétendent qu'il n'est pas là, se plaisent à enrager cet ego affamé. leur refuge se mue en ville assiégée, colonisée par un connard à la toxicité mortifère. vii. alba. pendant que dolores fuit la maison, sèche le collège et commence la lente déconstruction de sa personnalité, alba reste prisonnière de sa tragédie et s'apprête à goûter à leur inéluctable fin. alba le trésor inestimable de la famille, la préférée. alba si belle et vulnérable, lunaire comme paloma et bien incapable de crier lorsqu'il pénètre dans sa chambre à la nuit tombée. alba qui frôle les murs, fond à vue d'oeil et meurt à petit feu. alba qui aimerait l'écrire, le dénoncer, se défendre. mais elle a peur de ce qu'il ferait à maman, elle a honte, elle ne sait plus vers qui se tourner. lorsqu'elle écrit un texto fébrile à dolores, sa lettre d'adieu est déjà rédigée. mais malgré le poids de sa corde à sauter d'enfant autour de la nuque, elle conserve un infime espoir. se raccroche à la vie, tout en se préparant à l'inverse. cinq minutes. si dolores répond, tout n'est pas perdu. les trois cent secondes les plus longues de toute son existence, brouillées par les sanglots le long de ses joues et la lueur blafarde du téléphone entre ses doigts, contre son coeur fébrile. dolly ? une interrogation banale restée sans réponse. pendant sept minutes. elle est encore consciente lorsque son portable vibre au loin sur son lit et qu'elle est à l'agonie. elle pensait que cela serait rapide, mais c'est d'une violence aigüe. elle regrette, alba, mais il est déjà trop tard. et tandis qu'elle lutte inutilement contre la mort, dolores s'affiche sur son écran. la douleur, toujours.
la mort d'alba a sonné le glas des dernières lueurs d'espoir chez sa soeur aînée. dolores est entrée en guerre ouverte, totale, contre mike et lui a raffermi durement sa prise sur sa famille. et sur sa gorge. sous prétexte d'un nouveau départ pour chasser les malheurs, sous couvert d'un changement positif pour la santé mentale de son épouse, mike a traîné le foyer brisé sur ses terres natales, un queens gris béton. là où il est roi, là où elles sont loin des leurs. dolores est devenue alma, nouvelle identité en hommage à sa soeur perdue, comme un écran de fumée entre elle et son passé, une façon de se préserver des souffrances inutiles. il ne subsiste pas grand chose de sa tendresse, rien de sa douceur, tout juste une rage au creux du bide et la volonté d'en finir avec la terre entière.
black mamba alma soutient maman à l'esprit vacillant, élève la ribambelle de mômes qui viennent s'ajouter au foyer déstructuré au gré des errances maternelles et entreprend un combat contre la vie qui l'a toujours baisée. elle a la rage de vaincre et l'envie d'en découdre avec la terre entière, et pour ce faire, apprend à aiguiser ses propres armes. alma vole régulièrement à la supérette du coin, apprend à pleurer sur commande lorsque les paluches énormes se referment sur un poignet gracile, ment avec l'aplomb d'une tragédienne et la gouaille arrogante d'une môme irrésistible. la vie ne lui baise toujours pas les pieds mais elle louvoie aisément entre les gouttes, petite maligne trop bonne pour toi. malgré lui, la catastrophe venue tout foutre en l'air. mike qui prend de plus en plus de place dans cette famille dysfonctionnelle et se rêve en mâle alpha dominant sa meute un peu faiblarde. mike qui déracine le tout pour retrouver sa bonne grosse vieille amérique et éructe à chaque fois qu'alma le provoque, le méprise, brûle du fluide corrosif de la violence. la môme, elle n'est jamais parvenue à retenir le mépris qu'elle rêve de lui cracher au visage. c'est à lui qu'elle pense lorsque la lame aiguisée de son couteau tranche les légumes que maman a commencé sans réussir à terminer. parfois, elle referme ses phalanges contre le manche et tremble de plaisir coupable de s'imaginer le lui planter dans la rate. à l'intérieur d'un corps enchanteur ne résiste que le vice et le sale, tant la douceur se rêve éphémère. car c'est encore aux effusions d'hémoglobine que songe alma, lorsqu'un mike trop imbibé la force à l'avaler en échange de quelques jours de tranquillité pour maman et les mômes, loin des torgnoles. elle s'imagine refermer une mâchoire d'acier sur lui et tout arracher, rêve du goût du sang contre sa langue et pourrait jouir rien qu'en imaginant la bande-son du connard émasculé. un jour, elle le tuera. un jour, elle aura amassé suffisamment pour sortir les gosses de cet enfer et l'atomiser membre par membre. en attendant, alma devient égoïste, abandonne le foyer et ses corvées, oublie le triste sort des mômes et la maladie de maman. elle puise de son besoin de réussir, de s'élever seule, une force inouïe et une suffisance assumée. assume qui elle est, ce brasier dévorant qui jamais ne s'apaise, et se raccroche à l'univers qu'elle s'est créée et qui danse entre ses paumes.
hester prynne elle est trop vite devenue belle, alma. témoin privilégiée du bruit assourdissant de la beauté qui arrive, elle observe son corps d'enfant chercher une nouvelle orchestration et repère aisément les changements qui s'opèrent dans les regards poisseux que posent les hommes sur elle. la saveur de l'interdit, le goût du fruit défendu, la jeunesse pour attiser le feu des reins. alma apprend à en jouer et devient son propre pygmalion pour métamorphoser ses jolies fondations en arme de destruction massive. môme à la dérive, elle s'éduque au porno, en absorbe les codes, les mimiques, les recherches plébiscitées par un public jeune et masculin jusqu'à s'en abreuver. poupée qui dit oui, allumeuse facile, alma a la séduction organique et les provocations volcaniques tatouées à l'âme. elle aime plaire, oui ; elle aime déplaire, aussi mais ce qu'elle aime par-dessous, ce sont les avantages faciles que lui octroient son joli minois qui bat des cils et son cul d'enfer. mais il faudrait être idiot pour réduire alma à une jolie effeuilleuse, une tentatrice juste bonne à plier sous tes désirs. elle calcule, elle manipule, menteuse chevronnée qui rêve de te piller. elle vient de si loin, de si bas, qu'elle s'offre toutes les excuses et s'octroie tous les droits tant qu'elle puisse s'envoler loin d'ici. derrière le filtre de ses opales enjôleuses, alma devient qui tu veux qu'elle soit. sans que tu n'aies à le formuler. en s'approchant à petits pas feutrés, elle devine, écarte délicatement les côtes jusqu'à serrer les myocardes trop faibles. et elle mord, sans lâcher prise la môme jusqu'à vider de toute substance le malheureux élu. son compte en banque en premier lieu, sans oublier les egos bien trop imposants. elle s'amuse des gosses du lycée pour obtenir des notes correctes sans fournir le moindre effort, ronronne contre les flancs de la voisine disgracieuse contre quelques heures de baby sitting pour sa fratrie et sait faire oublier les rares chapardages ratés grâce à l'étroitesse de son cul. alma séduit les gentils garçons, proies faciles entre ses griffes affûtées mais préfère les mauvais à bousiller, bien qu'elle préserve toujours son coeur des vilains conquistadors.
mata hari vrac à l'âme. ♟ le magnétisme qui flambe les rétines et une voix de velours : la môme est faite pour les grands éclats, la théâtralité d'une tragédienne dans chacun de ses gestes. elle aime le théâtre depuis l'enfance, jouer un rôle et se noyer dans les beaux sentiments qui ne lui appartiennent pas, habiter une femme sublime et la dénuder jusqu'à l'âme. sauf que alma, c'est son monde entier qu'elle considère comme une scène de théâtre et laisse le quatrième mur voler en éclats. ♟ elle a la beauté pornographique, le physique rouge sulfureux du torero et si chez alma rien n'est seulement suggéré, une môme apparaît parfois brièvement derrière la femme. une femme enfant à la douceur câline pour effacer les cris et les insultes. elle n'apparaît pas souvent, mais elle existe dans les fêlures pour qui sait regarder, telle la beauté des seconds regards, celle de l'intimité. le fantôme de celle qu'elle fut, la gamine dont la pureté se réduit désormais à une virginité factice bradée au premier venu.♟ elle est brouillon et bordélique, pleine de vie, d'un fluide vital et contagieux qui la rend volubile. y a que sa détermination qui ne flanche jamais, que ses petits plans foireux de calculatrice qui restent idées fixes : le reste est un beau bordel, à l'image de tout ce qu'elle éparpille dans la vie des autres. ♟ elle est latine jusqu'au bout des cils : rit trop fort, crie plus encore, maîtrise l'art des grands gestes et des portes qui claquent. elle est paradoxes, blessante et vexée à la foi, d'une inénarrable mauvaise foi et d'une assurance à couper le souffle. ♟ alma a la rancune tenace, électrique, sait haïr l'objet de ses rares affections plus fort encore. ses copines sont nombreuses et éphémères, tout juste des faire-valoir. elle déteste les états-unis et tout ce qui éclot sur ce continent de décérébrés anyway. ♟ poupée matérialiste aux dépenses futiles, on pourrait la penser inoffensive, alma. et pourtant, le fluide de la violence brûle ses veines et vient trop souvent chatouiller son épiderme. elle accueille les constellations d'hématomes sur sa peau comme de vieux amis et s'amuse parfois à rouvrir les cicatrices pour observer le pourpre chaud à l'intérieur. c'est souvent mike, qui éructe sur sa peau quand elle n'arrive plus à retenir le mépris qu'elle rêve de lui cracher au visage. c'est lui qui marque ses courbes et rugit de colère quand elle se marre sous ses coups, tout ignorant qu'il est que ça ne lui fait rien. juste rien, elle qui souffre d'asymbolie à la douleur depuis toujours, incapable de comprendre ce que les autres éprouvent. incapable de ressentir la peur, qui ne naît que dans l'appréhension de la douleur. ♟ c'est peut-être désormais une pute, à la solde d'une dette de laquelle elle entend se venger dès qu'elle aura recouvré sa liberté, mais alma se dit sociologue. elle étudie la nature humaine dans ce qu'elle a du plus vil, elle écrit, prend des notes, elle disserte, dissèque le cul et les hommes et un jour, elle se dit qu'elle en sortira un putain de bouquin. un truc cru, glauque, brutal. réel. | | Les amis c'est la vie Lien recherché (f/m) x 1 ➸ blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla
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