Le coin d'écriture et de graph' d'un Kiwi

01 - Elle est américaine par intérêt, mais russe de cœur. Née à Moscou, la blondinette est naturalisée américaine depuis l'âge de ses cinq ans. Son père a quitté sa mère, après avoir été retrouvé par la police. Anglais et fouteur de merde, il a fini par quitter Moscou, en quittant sa femme ; en la laissant seule et enceinte. C'est aidée par une voisine et de la famille, que la mère a mis sa fille au Monde. ➸ 02 - À l'âge de ses cinq ans, Nika est partie en direction des États-Unis d'Amérique par bateau, toujours aidée par la famille de sa mère ; pour les faire emménager à New York dans le Bronx. Sa génitrice étant trop déboussolée par l'abandon de son ex petit-ami, a fini par sombrer dans un tourbillon trop sali par l'alcool, la drogue et la dépression. Très tôt, elle a fait la connaissance d'une famille voisine, avec qui, Nika s'est bien plus vite attachée ; préférant un environnement plus sain que celui dans lequel sa mère est restée enfermée ; malgré le fait d'avoir emménagé aux États-Unis. ➸ 03 - Très vite influencée par le milieu libre et nouveau de ce pays plein d'opportunités, Nika est devenue accro à Internet et aux secrets qu'il renferme. De sang russe, la gamine s'est laissée entraîner dans le monde sale et sombre du sexe et de la pornographie ; s'y intéressant depuis l'âge de ses douze ans. D'abord plutôt réservée, elle est restée timide avec ses centres d'intérêts qu'elle trouvait difficile à assumer. C'est au fil des années qu'elle a réussi à s'accepter, tel qu'elle était. Malade, mais épanouie. Accro au sexe et à ses activités. Toutes animées par les Sept Péchés Capitaux. ➸ 04 - C'est à l'âge de seize ans que Nika a fait son premier pas dans le domaine, en se créant un compte utilisateur sur l'un des sites pour adultes les plus réputés au Monde, avec un pseudo recherché : BlondieNymphXXX. Dans le but de se montrer, se faire plaisir et faire plaisir. Elle y a pris goût et continue. C'est suite à cela, qu'elle a souhaité se faire d'avantage de fric, en se prostituant. Ses vidéos et ses photos sur le Net lui ont valu un semblant de renommée. Si j'ose dire. Pour faire simple, son identité perverse sur la toile et dans la rue, lui a valu une place dans les clubs de nuit ; en tant que strip-teaseuse. Une façon pour elle de payer ses études et parfaire son anglais, qu'elle trouve toujours compliqué à l'heure actuelle. Elle est devenue camgirl et s'amuse derrière l'écran à regrouper des fans, depuis ce temps-là. Une autre façon de se faire du blé. ➸ 05 - Si elle est attirée par le sexe et nymphomane, Nika n'en reste pas moins passionnée par un tas d'autres choses. La musique, notamment. Cela fait maintenant presque vingt ans qu'elle a appris le piano ; à l'aide de sa mère. Une façon noble d'occuper ses dix doigts. Cet instrument lui donne la possibilité de se détendre ; lorsque le besoin s'en fait sentir ou que l'inspiration vient. ➸ 06 - Une inspiration débridée. Débridée et entachée par ses délires de jeune femme surexcitée. Elle aime beaucoup écrire et dessiner, lorsqu'elle n'est pas derrière un piano. Elle aurait pu devenir tatoueuse, comme sa meilleure amie ; ou peintre comme l'était sa mère, avant de tout plaquer ou presque. Si sa mère vend de pauvres toiles pour se payer un fix d'héroïne ; Nika aime écrire, transportée par ses fictions ; teintées de luxure, de sexe et d'amour lesbien à tout va. Elle adore lire. De l'arlequin, essentiellement. ➸ 07 - Elle aime beaucoup écouter de la musique. Plus portée sur la pop et le rock anglais. Il lui arrive d'écouter également de l'américain. Du rock et du métal. Un peu Rock'N'Roll dans l'âme, fougueuse, elle aime écouter ces morceaux qui ont forgé ce que le style est devenu. Par moment, il lui arrive d'écouter de l'électronique aussi. Mais ça, c'est occasionnel. En bref, elle écoute un peu de tout, tant que ça l'inspire dans ses écrits érotiques. Oui, parce que la miss gratte beaucoup. Et elle dessine aussi. Elle retransmet souvent ses rêves humides sur papier. Ça l'excite. Avec le temps, elle s'est forgé une culture musicale parmi des groupes connus comme l'inverse parmi les Beatles, Keane, Coldplay, Muse, Green Day, Three Days Grace, Scorpions, Depeche Mode, METRIC, Ellie Goulding ou encore Avenged Sevenfold, Slipknot, ARCH ENEMY, Pendulum voire même Nightshade ; pour ne citer que ça. Sinon, la liste serait longue. Si elle ne l'est pas déjà. Ouais. Elle écoute de tout tant ça ne touche pas au Rap US et ce genre de style peu convaincant pour la demoiselle. ➸ 08 - Blondie, elle est fan de la mode. Elle n'a pas vraiment de quoi s'acheter de nouvelles fringues tout l'temps, mais elle adore ça. Dès qu'elle peut ; Nika dépense son salaire, dûment gagné. Elle prend soin d'elle, Blondie. C'est son côté poupée, fashion-victim. Et tout naturellement, elle aime se maquiller. Sans que ce ne soit trop voyant. Juste un peu de noir dans le creux de ses yeux, un léger teint de rouge ou de rose sur ses lèvres ; et ça suffit. Assorti d'un parfum de rose ; ça a son petit côté séduisant. Parce qu'elle est séduisante, la blondinette. Il faut l'admettre. Elle aime séduire et se faire séduire. Mais elle s'attache pas, Blondie. Jamais ! Encore qu'une femme a peut-être une chance de lui faire changer d'avis. Un jour... Par ailleurs, Nika voue une grande passion pour la lingerie. Elle adore ça. Noire, blanche, rouge ou même bleue ; la dentelle à sa préférence, tant qu'elle reste jolie et agréable à porter. ➸ 09 - Marquant son côté dévergondé, Nika s'est faite percer la langue et le clitoris à 18 ans. Elle a voulu pousser le vice avec des tatouages. Elle possède une rose sans couleur sur l'épaule droite, faite à cette âge-là également. Des étoiles sur ses poignets, encrées à ses 19 ans et une chouette effraie sur son avant bras gauche, qu'elle s'est décidée de faire la même année, quelques mois plus tard. Elle en possède un autre, bien plus caché. Le signe de l'infini, au dessus du pubis, sur la droite ; lui, tatoué à l'aube de ses 20 ans. Évidemment, tous ont des significations. La rose signifiant son enfance. Celle qu'elle était, quand elle venait d'éclore. Pure. Fraîche. Innocente. Les étoiles sur ses poignets, signifient la célébrité dans le X qu'elle rêve d'être depuis des années. Et l'auteure à succès qu'elle rêve de devenir aussi, avec ses idées de romans érotiques. La chouette sur son avant bras gauche, marque son côté fourbe et perfide. Son aversion pour la gent masculine. En référence à tous ces hommes machos et son père. Cette enflure qui n'a pas su assumer les conséquences de ses actes, ses conneries. C'est un rapace qui ne pense qu'à l'argent et au succès ; avide de fric qu'elle est ; bien que Nika n'en possède peu. Ou du moins, de quoi survivre convenablement. Le signe de l'infini sur son intimité, c'est la preuve pour elle que le sexe reste un plaisir sans fin. Son côté nymphomane dont elle peut se défaire. Une spirale vicieuse et terriblement excitante. De plus, ce dernier symbole est une marque qui signe l'âge des 20 ans qu'elle aurait toujours voulu garder. Parce que l'idée de vieillir, ça la débecte. Ça la répugne. Elle veut rester jeune, belle et rebelle. ➸ 10 - Nika, elle est décomplexée. Et clairement folle. Dans une autre vie, la blondinette aurait pu être sexologue. Cette manière qu'elle a de parler de sexualité, peut en surprendre plus d'un(e) ! Elle est du genre à aimer partager ses fantasmes et ses anecdotes. Si bien que même chez elle - ou chez sa meilleure amie, plutôt - la demoiselle préfère se balader en petite tenue. Voire dans le plus simple appareil. Elle aime se sentir plus libre. C'est c'qu'elle dit tout le temps. Amoureuse ? Oui. D'elle-même. En tout cas, c'est ce qu'elle répondrait ; s'il vous vient à l'esprit de lui demander si la blondinette à quelqu'un dans sa vie. Même si... Bah même si sa meilleure amie lui fait de l’œil, depuis des années. Un secret encore inavoué ; qu'elle garde jalousement enfermé dans un journal intime. ➸ 11 - Si Nika est une grande consommatrice du fruit défendu, la blondinette n'en reste pas moins accro à la caféine et au tabac. Elle a préféré ces addictions, en s’écartant des dangers des autres drogues plus dures et plus destructrices ; consommées par sa mère. Même si - évidemment - la blondinette aime sociabiliser. Le monde de la nuit, c'est un monde animé par ses sorties en bar et en boîte de nuit. Des sorties qui entraînent des rencontres, des amitiés, des délires autour de verres de vodka, de whisky ou de bière, en fumant quelques cigarettes. Ce sentiment de liberté, de jeunesse qu'elle mord à pleines dents. Elle en profite à fond, tant qu'elle peut. Et elle adore ça. ➸ 12 - Un poil trop misandre, libertine, lesbienne et fière de l'être ; Nika est une fervente militante de la communauté LGBT+. Les hommes bisexuels et homosexuels ; sont bien les seuls en qui la blondinette à entièrement confiance. Avec elle, ils font partie du même bateau. Et avec eux, elle défend fièrement leurs couleurs. ➸ 13 - Quand elle n'est pas à l'extérieur à « s'amuser » ou qu'elle ne se trouve pas enfermée dans sa chambre derrière son ordinateur, la blondinette aime se lover dans un plaid pour profiter d'un film ou d'une série sur Netflix. C'est une autre façon pour elle de se détendre. Elle aime d'ailleurs organiser des orgies soirées entre filles ; avec un bon sceau de popcorn. L'un de ses nombreux plaisirs hebdomadaires. Surtout lors des week-ends pluvieux. ➸ 14 - Suivant le mouvement de sa génération, Nika est plus ou moins attachée au délire des réseaux sociaux. Elle n'est pas non plus collée à son téléphone H24 ; mais ce dernier ne quitte jamais son sac. ➸ 15 - Pour celle et ceux qui ne la connaissent pas, Nika peut paraître difficile à approcher. Ouais. Elle semble plus sage à éviter. Pour les personnes qui la connaissent d'avantage, la blondinette est considérée comme charmante ; malgré tout. Suivant c'qu'elle dit, c'qu'elle fait ou c'qu'elle porte ; les gens ont tendance à lui coller des étiquettes.

Moscou, en Russie. Fin de l'année 1993. La crise constitutionnelle a pris fin et le pays reprend des couleurs. C'est à ce moment là qu'un homme anglais fait la rencontre d'une jolie russe, alors qu'il se trouve être en permission. En tant que jeune militaire, il tombe fou amoureux de la demoiselle et décide de déserter. Pensant vivre en couple de manière paisible, il décide de fonder une famille sur un coup de tête et promet à sa dulcinée un rêve qui n'existe que dans les romans. C'est après avoir mis sa douce enceinte, six mois plus tard, qu'il tourne les talons. Irresponsable, il ne veut pas assumer son rôle de paternel et prend la fuite. Huit mois de souffrance et de douleur s'écoulent pour la pauvre mère, seule, livrée à elle-même. Elle écume tous les services d'aides sociales et arrive à tenir bon ; grâce à plusieurs médecins en ville. Prenant sur elle, elle refuse d'avorter et donne difficilement naissance à sa fille, en février 1995. Fille qu'elle baptise Nika. Nika voulant dire « victoire » en grec. Un coup du sort. Un prénom réputé dans le pays à l'époque, mais lourd de sens. Une victoire sur la vie, en quelques sortes. Pendant les premières années de sa vie, Nika a pu suivre une scolarité tout à fait normale. Douce, innocente, jolie. Elle fait partie des meilleurs élèves de sa classe. Durant cette période, sa mère n'a pas supporté le fait de devoir vivre seule. Voulant à tout prix trouver un moyen de refaire sa vie. En vendant et en consommant de la drogue, la jeune femme a pu se faire des relations. C'est quand Nika eu l'âge de cinq ans qu'elle a quitté son école pour fuir le froid sibérien ; à bord d'un paquebot clandestin à l'équipage douteux. Tous avaient plus ou moins embarqués pour la même raison. Quitter la Russie et trouver une nouvelle vie, ailleurs, aux États-Unis. Et c'est à New York que Nika et sa mère ont atterri. Depuis toutes ces années, la blondinette a grandi par ses propres moyens. Sa mère étant trop occupée à joindre les deux bouts en buvant de l'alcool et en se piquant. Plus ou moins éduquée par ses relations et le monde d'Internet ; Nika a fait la rencontre de sa meilleure amie ; de cette façon. Les quelques années d'écart n'ont pas empêché les deux filles de s'apprécier rapidement. À tel point que Nika considère sa meilleure amie comme un tout. Presque comme une sœur. Et comme une amante. Une moitié sans qui il lui est impossible de vivre. C'est cette fille – entre autre – qui a fait comprendre à Nika ce qu'était l'amour. Les sentiments. L'envie. Et qui a décuplé en elle, un côté sombre. Blondie. C'était le surnom que son amie lui avait donné. Un surnom que Nika n'a plus quitté avec le temps. Si bien que la blondinette l'utilisait même comme pseudo, partout où elle pouvait s'inscrire sur le Net. Jusqu'à connaître le milieu du sexe et de la pornographie. Nika, âgée de seize ans, est devenue camgirl sous le nom de BlondieNymphXXX ; dans le but de se payer des études. Les dons n'étant pas très nombreux au départ, elle a continué à se vendre, devenant prostituée dans un réseau. Prostituée et malade. Nymphomane. Accro au sexe et à son industrie. Rêvant de devenir actrice. Un rêve qu'elle n'a que peu de chances d'atteindre, finalement. C'est pourquoi elle continue ses études linguistiques pour apprendre l'anglais. L'anglais. Une langue difficile qu'elle écorche sans remord ; avec un accent russe bien prononcé.

Aujourd'hui, Nika voit que les gangs contrôlent tout. Elle aurait bien aimé rejoindre le Guilty Pleasure dont elle a tant entendu parler. Mais elle hésite ; persuadée que l'établissement est étroitement lié à tout ça. Elle ne sait pas, Blondie. Avec cette histoire de couvre-feu... Le grabuge qu'il y a eu au Guilty Pleasure, avec cet incendie. Elle a entendu parler d'Ivy. Plusieurs fois. Seulement, elle ne la connait pas. Elle ne l'a jamais vue. Nika, elle aurait bien envie de la connaître, mais... Ça lui fait peur un peu. P'têt bien, un jour. P'têt bien qu'Ivy prendra contact avec elle. Qui sait ? P'têt même que Ivy lui offrira sa protection ? Blondie, elle a entendu parler des activités du Guilty Pleasure. C'est p'têt une bonne idée, finalement... La mort de Bear, les Skulls en déroute... C'est p'têt le bon moment. Avec ça, Nika serait au moins certaine d'avoir un toit supplémentaire au-dessus de la tête, un bon salaire et une patronne qui pourrait avoir de l'estime pour elle ? Ouais. P'têt, un jour...

C'est un gand amateur de bourbon, de rhum et de gin. Alcoolique ? Si on veut. Il a toujours préféré ça à la vokda ou le vin. Il peut boire une bonne bière fraîche, de temps en temps. Gardée au fond d'une glacière pour refroidir des organes, c'est allier l'utile à l'agréable. ➸ S'il boit, Nolan fume aussi. Beaucoup. Surtout du tabac. Essentiellement du tabac, d'ailleurs. Les autres drogues, c'pas son fort du tout. À part la caféine qu'il s'enfile à coups de plusieurs tasses dans la journée. Il un passif un peu trop violent avec ça, comme j'vous le disais. Son frère. Vous verrez bien. Mais lui, il a toujours apprécié un bon cigare aussi. De temps en temps. Des cubains, essentiellement. ➸ Éternel séducteur, il a toujours été proche des femmes. Il aurait pu faire chirurgien esthétique, m'enfin... Pour lui, les femmes n'ont pas besoin de ça. Lui, il a toujours pensé que ceux qui s'en occupaient n'étaient pas des médecins. Mais des charlatans. À ruiner des visages si doux et gâcher des poitrines si belles. Son point de vue. D'ailleurs, il a un point de vue acéré sur la violence faite aux femmes. Nolan, il déteste ça. La femme est douce et belle. S'il voit quelqu'un lever la main sur une femme... Nolan ne réfléchi pas. Il cogne. Enfin, il cogne... Il tue, souvent. ➸ Il est tatoué comme j'le disais plus haut. Il a toujours aimé les tatouages. Pour lui, ça a été une façon de tenir un journal. Il se l'ai encré sur la peau plutôt que de le faire sur papier. Pour Nolan, c'est plus intéressant. Plus personnel. Et disons que ça peut attirer de la demoiselle, aussi. ➸ Il a toujours aimé la musique. Né dans le rock'n'roll, Nolan en a toujours écouté. Toujours. Il est devenu fan d'Elvis Presley, depuis tout p'tit ; en l'ayant vu à la télé. Les autres artistes du genre ont suvi derrière. ➸ D'ailleurs, c'est ce style de musique qui l'a fait devenir musicien, au fil du temps. Une autre passion. Quand il n'a pas d'instrument chirurgical entre les mains, l'homme tient une guitare. Il en a plusieurs et en prend aussi soin que les femmes qu'il côtoie. ➸ Ça lui arrive de lire, mais avec son métier et ses virées nocturnes, Nolan n'a pas trop le temps de se plonger dans les bouquins. Lui, il préfère se plonger dans autre chose. Et quand il a envie de s'amuser, prendre du bon temps... Bah les minettes sont là pour ça. C'est de suite plus amusant. ➸ Amateur de bonnes choses comme vous aviez pu le remarquer, il aime jouer au poker, de temps à autre. Flamber, c'est un autre truc que Nolan apprécie faire. Quand il peut, le bonhomme écume les casinos. Il peut s'essayer au Black-Jack et à la roulette aussi, mais... Bah il préfère le poker. Plumer les débutants, c'est l'une de ses activités préférées. ➸ Fan de mécanique et de grosses cylindrées. Si les courbes féminines ont toutes son attention, il adore bichonner les deux véhicules qu'il possède. Une Ford Mustang Fastback de 1967, de couleur noire. Et une Harley-Davidson Road Glide CVO de 2015, rouge et noire. ➸ Chez lui, il a une chambre noire. Savez, pour les photos ? Bah il aime bien ça, la photographie. Histoire de prendre des clichés de ses victimes et de les exposer. Un p'tit souvenir de son si beau métier. En quelques sortes. ➸ Bien connu des services de polices, les pauvres bleus n'ont jamais réussi à le coincer définitivement. Soit il s'évadait, soit la flicaille manquait d'éléments. Faut dire qu'il est casse-burnes à attraper. Une véritable anguille. Il a bien trop d'alias pour pouvoir se faire épingler pour de bon. ➸ Il a viré psychopathe, à cause de son père. J'vous jure... C'est moche c'qui lui est arrivé. Sans compter qu'il avait déjà la mort de son propre frère sur la conscience, alors... Moche. Très moche...

L'histoire de Nolan est loin d'être singulière. Si on commençait par le début ? Il est né dans la nuit du 12 au 13 mai 1963 dans la ville de Miami, en Floride. Le sable chaud, le soleil, les filles en bikini, les bagnoles américaines et son rock'n'roll atypique... Ça fait rêver, hein ? Dîtes-vous que l'histoire que je m'apprête à vous raconter, n'a rien d'un conte de fées. Strictement rien. C'même tout le contraire ; pour être parfaitement honnête. Tout jeune garçon, il est le fruit de l'union entre un chirurgien réputé prénommé William et d'une femme médecin Anna. Nolan est le frère aîné de la fratrie ; ayant eu un frère cadet, Jack. Avec un tel couple, tout portait à croire que les deux jeunes garçons allaient faire carrière dans le domaine médical. Oui... Et non. Disons que c'est assez compliqué. En grandissant, Nolan et Jack ont fréquenté plusieurs personnes. Avec de bonnes et de mauvaises influences. Alcool, drogue, filles... Tout est allé très vite, à partir de leurs adolescences respectives. Et si Nolan était du genre plus ou moins responsable ; son frère, lui, l'était beaucoup moins. À tel point que Jack en a subi les conséquences de ses conneries. Mort dans un accident de voiture. Nolan avait entraîné son frère dans une soirée. Le grand frère avait 16 ans, en âge de conduire. Son frère en avait deux de moins. Problème ? C'était la bagnole de Papa qui avait terminé dans le fossé. Triste histoire. Savez... Quand on parle de « la place du mort » à l'avant, côté passager... Ce n'est pas une légende. Nolan s'en est sorti, mais pas son pauvre frère. Plus faible physiquement, plus alcoolisé et plus drogué que lui, sur le moment. Sans témoin, la police a voulu prendre l'accident pour un homicide involontaire. Son père s'est démené pour faire sortir son fils aîné ; au bout d'un an et demi. Sa peine purgée, Nolan a pu sortir de taule pour reprendre ses études. Forcément, la famille n'était plus vraiment la même. Bien que William avait fait des pieds et des mains pour le sortir du merdier, il n'était plus aussi proche de son fils. Le père rendait l'aîné responsable de la perte du cadet. S'enfermant petit à petit dans l'alcool, perdant les pédales et son emploi. De nombreuses disputes éclataient à la maison. Pour ses études, Nolan avait privilégié l'internat, dans un premier temps. Dans le but de rester concentré, sans être dérangé par l'univers néfaste du cocon familial, à moitié détruit. Il a étudié de longues années. Quatre années d'études post Bachelor Degree pour avoir son diplôme. Durant tout ce temps, il ne voyait ses parents ; que pendant les vacances et le week-end. Le week-end, quand il n'avait pas décidé de rester sur place, ayant trouvé un appartement dans le Bronx, à New York. Ce qui l'a forcé à devenir tel qu'il est, aujourd'hui ? Justement... J'y viens. Les disputes parentales qui l'avaient forcé à quitter le nid ; s'étaient amplifiées, au fil des années. De son côté, Nolan avait commencé à péter un câble. En empilant des cadavres d'animaux, soigneusement découpés dans des glacières. Des souris. Des rats. Bestioles de laboratoire en gros. Des rongeurs faciles à dénicher dans les rues du Bronx. Et son retour à Miami s'est fait brutalement. Son père en cavale, avait semé des indices partout. Il avait pété un câble ; bien plus violent. En tuant sa femme ; pris dans une rage sous l'effet désastreux de l'alcool. C'est Nolan qui avait fini par le retrouver. Une petite cabane dans la forêt avoisinante de la ville ; à quelques kilomètres. Une vieille cabane que le père avait construite et où il emmenait ses fils, lorsqu'ils étaient encore bien jeunes. Effectivement, sa vieille bagnole se trouvait là. Celle de l'accident dans lequel Nolan avait perdu son p'tit frère Jack. Il laisse sa moto et coupe le contact. En approchant de la cabane, il l'avait ouverte d'un violent coup de pied. « Bordel de merde, Nolan ! Qu'est-ce que tu fous là ? » La voix enraillée. L'haleine qui puait l'alcool. En serrant les dents, le fils avait empoigné son père. « T'es qu'un enfoiré ! C'toi qui a fait ça ! Pourquoi ? POURQUOI T'AS TUÉ MAMAN ? » William regardait Nolan, en haussant un sourcil, grimaçant presque. Comme s'il niait l'évidence même. « De quoi tu... » « TU SAIS TRÈS BIEN DE QUOI J'PARLE, ABRUTI ! » « Ta mère ? Cette salope n'a eu que c'qu'elle méri... » Le mot qu'il ne fallait pas prononcer. Nolan avait vu rouge. Il lui avait plaqué le visage contre le bois de la table. « TU FERMES TA GUEULE ! » En rigolant, son père continuait. Comme s'il voulait le pousser à bout. « J'avais raison. T'es comme elle. T'es un menteur. T'as tué ton frère, et maintenant... Tu vas m'tuer, moi. J'aurai dû te laisser pourrir en taule. » Son couteau de sorti, Nolan n'avait pas réfléchi d'avantage. « TA GUEULE ! » Et dans un mouvement sec, après l'avoir relevé ; Nolan avait froidement égorgé son paternel. « Va pourrir en Enfer, sale monstre... » S'il s'est arrêté là ? Il aurait pu. Mais le meurtre de son père aura marqué le tournant de sa carrière. Celle du « Tueur au scalpel » ; du « Tueur au papier » du « Maître de la découpe » ; du « Tueur à l'origami » et j'en passe. Comment ? Disons que ses longues années d'études lui ont appris à dépecer plus qu'un animal. Et son père a fini comme ça. Ouvert en deux. Laissant toute sa tripaille à l'air. Avec une grue en origami, de déposée dans le creux de sa main gauche. Nolan est parti comme ça. En laissant la police s'en occuper. À ce qui a été dit dans les journaux, le corps a été retrouvé quelques jours après la mort. Quatre ? P'têt une semaine ? Ou deux ? Autant vous dire que les chasseurs qui sont tombé dessus, en avaient vomi leur déjeuner. Un massacre. Hormis le visage de William Baker, le seul truc identifiable restait la grue de papier. En la dépliant, la police avait remarqué un mot à l'intérieur. « Faith » ou Destin, si vous préférez. Ouais... C'est là que Nolan a commencé à vraiment virer barge. Déclinant son identité à longueur de temps. Postiches, lunettes, vêtements... Faisant falsifier de faux papiers. Des prénoms, des noms de famille... Il en a porté une bonne dizaine ; en plus de trente ans. Encore aujourd'hui, toute la ville de Miami, jusqu'à tout l'état de la Floride le cherche activement. Mais personne ne sait où il est parti. Méticuleux dans sa façon de tuer, de se déplacer ; la police n'a jamais réussi à mettre la main dessus. Ou presque. Parce qu'en deux fois où il a été écroué depuis l'assassinat de son père, Nolan a réussi à s'échapper. Comme si les fédéraux avaient lâché l'affaire, en laissant les corps s'empiler. Le tueur qu'il est, a fait entre vingt et trente victimes. Le nombre inexact n'arrête pas d'osciller, selon la police et le FBI. 20-22-25-28-30. Personne ne sait exactement. Son profil a été établi au fil des années. Un gars méticuleux qui sait ce qu'il fait. Maître du déguisement. Virtuose de la découpe. Les médias ont tenté de l'énerver, en le surnommant « le Boucher » ; lui qui a toujours tout fait pour donner un résultat artistique à ses meurtres. Depuis quelques années, il a arrêté de tuer. La police semble démoralisée ; à l'idée de ne plus le retrouver. Comme s'il s'était volatilisé pour de bon. Cela dit... On raconte qu'un chirurgien de renom s'approche d'une fin de carrière. Qu'il attend de pouvoir couler des jours heureux dans une villa ; bien à l'écart de tout. Une belle villa dans les beaux quartiers de New York. Ce serait quand même étonnant qu'il s'agisse de Nolan, vous ne pensez pas ? À ce qu'on dit, New York est peuplée par les gangs. Et les cadavres issus de règlements de comptes ne sont pas en reste. Chirurgien de jour. Nettoyeur la nuit. En quelques sortes. La belle vie. Enfin... Belle, du moment que la police reste tranquille et ne soupçonne pas le chirurgien respectable, diplômé et pédagogue qu'il est. Lui, il a toujours détesté les flics, alors... Bah il se dit bien qu'il aurait pu apporter un coup de main. Chez les Skulls ou chez les Scorpions. Peu importe. Il est qualifié. Plus que n'importe qui dans son métier. Donc s'il peut jouer au toubib pour des amis et des collègues... Sans compter qu'avec les tensions actuelles... Entre les Skulls qui partent plus ou moins à la dérive, les Scorpions qui semblent avoir besoin de main d'oeuvre aussi... Sans parler des flics qui fourrent toujours leur nez où il ne faut pas. Ça et le destin du Guilty Pleasure, aussi. Manquerait plus que les flics fassent une descente là-bas. Ce serait tout de même con de perdre un pareil endroit. Du gâchis, même. Si vous voulez son avis.