Good looking you and I could get along ϟ Clover

Good looking you and I could get along

«  Comment ça une fête pour mes fiançailles ? » La voix de Clover avait retentit dans le couloir de cet hôtel qui avait beaucoup trop vu ses fesses pour ne pas souligner encore plus l'absurdité de la chose.On lui avait vendu une soirée en son honneur, elle n'avait pas pensé à dire non, avait revêtu une robe blanche courte sans se douter des projets de ses parents. «Si vous pensez que vous je vais y aller et me marier avec un bouffon incapable de se trouver un mec par lui même vous rêvez ! » « Mais tu n'as pas le choix Caprice... » Bien évidemment le sourire trop satisfait de sa génitrice acheva de donner des envies de meurtre à la riche héritière «  Clover, notre entreprise est en perte... on a besoin d'appuie et c'est  pas n'importe qui. C'est les Millstone, leur garçon a l'air très gentil » Le nom elle le connaissait, elle avait déjà croisé le père hyper sexy dans les couloirs des bureaux et avait juste vu la photo du fiston pris dans un énorme bordel dans les journaux... Rien de très rassurant en soie. « On a déjà coupé l'accès à ton appartement et à tes cartes de crédit » Est ce que ça avait été le détail déterminant ? Oui car combien même  elle leur avait rappelé qu'elle bossait pour cette argent, qu'elle travaillait très fort pour mériter sa place de vice présidente qui l'attendait après l’université, elle savait que c'était trop tard. Objectif : passez la soirée et trouver un moyen d'amadouer plus tard son père.

La jeune femme évitait soigneusement de se retrouver face à ses parents et cherchait du regard quelqu'un qui aurait put la  rassurer ou au moins dédramatiser la situation. Son oncle aurait été parfait pour l'occasion mais bien évidemment il n'était pas là. Elle soupire et voit au loin son fiancé...Aubran Millstone.Okay il était pas mal mais de là à l'épouser ? Hors de question. Elle s'approche de lui et il réagit vite en lui tendant une flûte de champagne.Elle aura au moins pas tout perdu et il pouvait être utile . « Merci » Il faisait la gueule, devait être aussi heureux qu'elle de cet arrangement. Ils étaient donc d'accord même si une part d'elle, l'orgueilleuse se disait que n'importe qui devrait être comblé de l'épouser...

« Ils devraient se marier entre eux si ils trouvent que c'est une si bonne idée... » Elle porte à ses lèvres rouge carmin le verre. «Soyons honnête... j'ai aucune envie de me marier et je compte bien tout faire pour enterrer cette idée stupide » Si ils les avaient mené en bateau jusque là, jusqu'à une annonce publique c'est qu'ils ne comptaient pas faire machine arrière. Sauf que si pour se tirer de ce faux  pas il fallait devenir la pire fiancée aux yeux du monde, elle le  ferait . C'était une famille  de politicien après tout,l'image comptait pour beaucoup. « Ils t'ont dit qu'ils comptaient qu'on emménage ensemble dès demain ? Pour faire connaissance encore plus il paraît... une vaste blague. » Elle finissait son champagne prestement et remarqua quelques regards presque attendrit de certain invités en les regardant . Elle leur servit son plus beau sourire commercial et marmonna «  Retiens moi de leur faire un doigt d'honneur car je sens qu'on va nous demander un discours... t'es avocat non ? Enfin tu étais ? Enfin je sais pas mais quoiqu'il arrive c'est toi qui t'y colle »

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Good looking you and I could get along

Au début Clover se dit qu'elle aurait put tomber plus mal. Il était jeune ,d'apparence bien portant et un avocat... il devait avoir assez de jugeote pour avoir qui il voulait, homme ou femme peu lui importait alors le mariage n'était fatalement qu'une entrave à sa vie de jeune homme autant qu'à sa vie de jeune femme et de businesswoman. Elle enfonça sans doute le clou en parlant de leur emménagement co signé par leurs géniteurs dont il ne savait rien. « Je crois bien avoir compris pourtant mais ravie de voir qu'en plus ils dispatchent les informations au compte goûte... »C'était intelligent comme ça ils géraient une crise et un enfant ronchon  à la fois .

La jeune femme avait l'habitude des cérémonies de ce genre et surtout de ce moment terriblement chiant où quelqu'un devait prendre la parole. Elle n'en avait aucune envie. Devait elle passer par le femme amoureuse et comblée ? Ou faire un état des lieux des finances de Maxwell Entreprise qu'elle découvrait. Elle gérait la gestion des bijoux car une femme était encore mal vue à la tête d'une gestion de voiture de luxe. Toutefois au moins elle ne sombrait pas dans la faillite de son coté ! En tout cas elle voulait éviter de se poser la question et laissait à l'homme, une manière de les aider. Et à la place du dialogue, à la place même d'un -désolé je ne me sens pas de le faire car le foi gras me donne des aigreurs d'estomac-, elle fut juste glacée par l’agressivité de Millstone. « Pas d'ordre à te donner ? Et toi par contre me parlait comme à une merde tu en as le droit. Saches bien qu'il n'y a qu'au lit que j'aime qu'on me malmène. Il est hors de question que tu en prennes l'habitude !  On joue pour la même équipe je te rappelle.»  Il eut l'audace de proposer deux jeux débiles pour s'éviter la corvée et Clover ricana froidement. « La courte paille ? A mon avis c'est toi qui va perdre vu le peu que tu dois avoir dans le froque ! Je vais m'en charger puisque j'ai plus de couille que toi... »

La brunette remit ses cheveux en arrière et prit une grande inspiration « Si par malheur on finissait marier, au moins je saurais que je ne peux pas compter sur toi et que si je veux qu'une chose soit bien faite, je dois la faire moi même. » Son visage se composa un sourire plus commercial qui lui donnait l'air presque plus âgé quand elle fit tinter ses ongles sur la flûte pour attirer une attention qu'elle avait de toute façon si naturellement. « Bonsoir, je suis ravie de vous revoir tous surtout en cette occasion si exceptionnelle... » Des platitudes, elle en disait quelques une, sans hésiter à placer des éloges mi figue mi raison sur son fiancée « Si merveilleux, si stable et gentil , un allié de choix pour les jours qui suivront » Elle croyait en avoir finit quand son futur beau père qui lui ne serait sans doute pas le genre à se dégonfler, la rejoignit et appela son fils. « Nous ne pouvons pas conclure sans un échange d'anneaux de fiançailles ! » Clover blêmit légèrement et posa sa main sur son annuaire comme pour le cacher et éviter qu'il soit sali par une bague d'un engagement qu'elle ne voulait prendre dans ces circonstances.


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Leur première rencontre pour ceux qui les regarderait de loin pourrait paraître idylliques... si on ne s'approchait pas trop. Si on s’intéressait deux secondes à la façon dont ils se regardaient, on verrait qu'ils ne se connaissaient pas quelques heures auparavant et que sous les mots doux qu'ils semblaient se chuchoter il y avait une véritable méfiance et peut être même une animosité qui se créait à l'abris de la société. Et c'était censé être le début d'une longue marche vers le mariage ? Clover en doutait à chaque fois qu'ils se heurtaient aux caractères l'un de l'autre. « Et toi de m'obliger à faire quelque chose que je n'ai pas envie de faire tu peux peut-être ? Pour te malmener au lit, il faudrait déjà que l'on s'entende. »  Elle eut un petit rictus. « Quel innocent romantique... mais ce n'était pas une proposition ne t’inquiètes pas ! » Il n'en démordait pas et ça la rendait déjà hors d'elle. La jeune femme ne savait pas à quel sport il avait participé gamin mais à l'évidence il aurait mieux fait de jouer au footbal qu'au ping pong.. Il ne s'agissait pas de le forcer à quoique se soit, mais juste de s'aider l'un l'autre, de comprendre qu'il n'était pas le seul à ne pas vouloir épouser un inconnu... Alors elle aussi finit par prendre la mouche, par se dire qu'elle allait se retrouver enchaînée à un mec qui était incapable de faire un pas dans sa direction autre que pour proposer un jeu afin de se défaire de ses responsabilités. Et même si elle avait 23 ans, bientôt 24 elle ne tournait pas le dos aux responsabilités... à un beau mal oui mais pas à ça. Aussi c'était sans doute quelque chose qu'elle avait du mal à supporter . Elle avait l'impression de voir chez Aubran ce soir ce courage fuyez qui l'agace. Alors elle pique, vénéneuse comme parfois elle pouvait l'être et tape là où ça fait mal. Elle ne savait pas à quel point par contre. Est ce qu'elle aurait sinon fait plus attention ? Elle ne savait pas... elle même se sentait marchandée par ses parents pour son entreprise et pour l'heure le Millstone ne lui facilitait pas la tâche.

« Je vais essayer en attendant fais ce que tu sais faire le le mieux : rien... » Puis s'en vint la grande imposture. Clover qui avait l'habitude de parler en public fît en sorte que tous puisse croire en cette union béni. Du moins financièrement. Est ce qu'elle devrait faire un jour pareil en robe blanche  et devant un prêtre ? Épouser un homme qui ne l'aimait pas ? Elle évitait d'y penser de peur que ça lui donne le tournis. Une épreuve à la fois ; elle pensait celle ci finit, et comptait déjà le temps qu'il lui faudrait pour prétexter une migraine . Mais son futur beau papa ne l'entends pas de cette oreille et invite son fils pour l'échange des anneaux. Clover s'imagine vraiment qu'il ne viendra pas, qu'il va la laisser là seule et se décomposer mais bien heureusement il la rejoint. Elle en pousse un soupir de soulagement imperceptible sauf peut être pour lui . Il y va même de son petit mot gentil pour sauver les apparences. Il est de ce même monde après tout... La jeune héritière regarde les bagues. Tout en eux respirent le luxe mais ça n'atteint pas son cœur... Elle passe l'anneau à Aubran , le laisse faire de même et poser un baiser sur sa bouche. Tout le monde les applaudissait pendant qu'elle avait les yeux sur son annuaire, incapable de s'en défaire. Elle n'allait pas vraiment se marier ? Elle n'irait pas jusque là ? Elle trouverait un moyen d'éviter ce fiasco. La brunette avait toujours dis qu'elle voulait sa carrière avant tout, que le mariage n'était pas une priorité. Elle pensait tout simplement que c'était un à coté, qu'elle ferait une rencontre et que … quelle naïveté. Finalement les gens avaient raison, elle ne savait rien de la réalité .

La jeune femme sentit son bras autour d'elle et remonta le menton en sachant de son regard la moindre trace de son trouble. Il fallait tenir encore un peu, juste un peu. Elle pose une main sur l'épaule de son fiancé et se prête au jeu aussi bien qu'elle le peut. Elle se crispe soudain quand dans le flot de l'activité ambiante s'approche sa mère avec le sourire du chat Lucifer dans Cendrillon.. ou les siamois dans la belle et le clochard ! « Vous faites vraiment un charmant couple... Je suis contente que Caprice. Enfin je veux dire Clover soit entre de si bonnes mains » Son surnom, celui qui reflétait tout le mépris qu'elle avait pour sa propre fille. Cette dernière n'en était même plus atteinte, comme du reste d'ailleurs « Je suis diablement désolée d'avance des ennuies qu'elle risque de vous attirer . On a fait du mieux qu'on a put mais ... » « Mais quoi ? Je te ressemble trop et je ne suis qu'une garce égoïste et profiteuse ? » Déjà son pouce faisait rouler l'anneau d'or comme si ça allait la détendre. Une habitude stupide qui lui vient vite. Sa génitrice allait reprendre alors elle l'interromps « Désolé on a besoin d'un minimum d'intimité après tout cet étalage... » Elle se retournait vers Aubran et laissa glisser sa main dans la sienne « Si cela ne te dérange pas j'ai besoin d'un peu d'air. » C'était rare qu'elle s’éclipse ainsi d'une soirée. En galante compagnie oui, mais pas alors que les premières coupes de champagnes étaient encore fraîches. La terrasse ferait l'affaire. Elle laissa la paume de l'ex avocat pour s'accrocher à la balustrade « Non je ne compte pas passer par dessus rassure toi, je ne t'éclabousserais pas de ce scandale. Ni même de te demander de refaire la scène du balcon  de Romeo et Juliette» Elle prenait une grande bouffée d'air « Un cauchemar tu disais hein ? » Elle se retourne. « Tu crois qu'il y a un moyen qu'on en échappe ? Je veux dire.. je veux pas d'un mariage comme ça. J'en ai jamais voulu... » Un mariage par intérêt, comme ceux de ses parents, comme tant d'autre autour d'eux. « Aubran ? Tu as un surnom toi aussi ? » La question était anecdotique mais un premier pas.

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Clover imaginait déjà la liste de mariage qu'elle allait demander pour eux deux : des cachets contre le mal de crane. Assurément ils allaient s'en donner l'un à l'autre si vraiment ils devaient partager le même appartement.  Elle n'imaginait pas à l'heure actuelle qu'ils puissent s'entendre.. . sauf sur le fait qu'ils ne puissent s'entendre. Est ce que cette ironie pourrait être suffisante pour mener un mariage à bien ? Il y en avait dans leur milieu à qui il suffisait de moins. Pendant qu'elle faisait son discours, elle en avait rencontré certains de leurs regards rendus vides par des années de cohabitations financières. Elle sera donc comme eux ? Son partenaire la rejoint et glissa un anneau à son doigt. C'est presque comme s'il lui cramait la peau. L'anneau unique forgé au Mordor ?   Si ce n'est que ce n’était pas seulement Sauron qui avait les yeux fixés sur eux, mais toute la sale et que Clover n'avait jamais rien fait pour être invisible il fallait bien l'avouer.  Même devant sa mère et ses piques dites sous un ton tellement doucereux qu'Aubran semblait totalement se laisser avoir par la quadragénaire. Si en plus son fiancé transférait un complexe d’œdipe sur sa belle maman, la brunette n'allait pas résister à l'étouffer dans son sommeil. Lui ou sa mére ? Les deux !

La future femme d'affaire avait besoin d'air pour trouver de quoi affronter le reste de la soirée et cettte mascarade qui risquait fort de durer quelques temps.  Sitôt le vent jouant dans ses boucles, elle laisse les doigts de l'avocat -était il encore vraiment avocat d'ailleurs ? Qu'est ce qu'il faisait de sa vie au juste?-  Celui ci doit d'ailleurs bien mieux s'en porter. Lui demandant si il voit un moyen d'échapper à leur sort, elle fait la moue en écoutant ses propositions.  C'était censé oui mais... « Et celui qui déshonore , déshonore aussi sa famille. Adieu carrière politique et adieu pérennité de nos actions en bourse. » Clover tenait bien trop à l'entreprise familiale, et cela même de plus en plus à mesure qu'elle y faisait sa place, petit à petit. Mais de là à sacrifier tout espoir de vie sentimentale ? « Et tu crois que l'indépendance on l'aura quand ? Avant qu'ils nous aient forcé à faire un bébé pour sceller notre alliance ?  Je me vois mal jouer la mascarade pendant des années surtout si on peut pas se supporter en réalité ? » Le constat était un peu rapide, ils n'avaient fait connaissance que ce soir et dans des circonstances telles que tout les deux avaient monté sur leurs grands chevaux en moins de deux minutes. Ils n 'étaient pourtant pas prêt pour les grandes cavalcades à deux et peut être même jamais.

Elle l'interrogea sur son surnom et la réponse d'Aubran ne la déçut pas. Elle eut un petit rire « C'est une façon délicate de dire que Millstone  ça serait déjà bien pour l'autre que je suis ? » Elle éloigna d'office les surnoms en rapport avec son pére bien que lui repris immédiatement en parlant du surnom de sa mère. Une vague d'agacement la reprit soudain. Il touchait un point sensible quand une petite fille sentait déjà à l'époque qu'elle ne serait jamais estimée par celle qui lui avait donné le vie. « Caprice ? C'est donc la première chose que tu retiendras de moi ? C'est pourtant évident ? Je suis ne suis qu'une petite conne qui croit que tout lui ai du, qui n'a jamais produit aucun effort. Si j'ai des bonnes notes ? Je couche avec les profs . Si j'arrive à traiter aves des dossiers sensibles et avoir d'excellents contrats ? Forcément c'est grace à mes seins et mon cul ! Et maintenant si je me marie c'est forcément car on aura forcé un mec à le faire... Voilà. Si tu veux me voir ainsi, fait toi plaisir. Tu pourras aller voir ma mère, elle t'en racontera sans doute de belle pour nourrir cette image... » Elle soupira et haussa les épaules. « Tu veux savoir maintenant ce qui se dit de toi ? » Car a bien y penser, elle avait entendu des choses à son sujet même si elle n'y avait guère prêter d'attention. « Que tu as disparu pendant un an pour suivre une gonzesse qui en voulait qu'à ton argent , que tu t'es fais larguer comme une merde quand ton paternel a couper la monnaie. Sinon que tu as fais partie d'une secte. Y'a eu aussi une rumeur sur un procès qui a mal tourné et pour lequel on a du te protéger tout ce temps. A mon humble avis celle ci vient de gens qui regarde trop how to get away with murder ! Je pense que tu ne me diras rien de ce que tu as fais et même de ce que tu fais. Toutefois on peut au moins se faire notre propre jugement l'un sur l'autre par nous même, qu'en dis tu ? »

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Les deux jeunes gens n'étaient pas des peoples mais ils étaient par la force des choses, des personnages publiques qui avaient appris à faire avec le regard de beaucoup sur leurs faits et gestes . Des enfants de bonnes familles dont le chemin étaient pour beaucoup tout tracé. Jusqu'à leurs fiançailles ! La vie pouvait être chienne... La brunette avait envie de s'émanciper de cette vie mais en y faisant sa propre place, à force de travail et de coup de maître dans l'entreprise. Qu'en était il d'Aubran ? Elle ne pouvait rien en savoir et pensait vraiment qu'elle n'en saurait jamais rien. Alors quand il lui demande d'où lui venait cette certitude que jamais ils ne s'entendraient, elle s'interroge un instant avant de lui répondre. « Nos fiançailles ne datent même pas de 24 heures qu'on s'est déjà pouillé le nez tout en montrant le contraire aux autres. On ressemble déjà à une caricature de couple dans notre milieu qui font bonne figure pour mieux attendre de se déchiqueter vivants au moment du divorce . Je te préviens d'avance je te garderais le chien et les voitures... » Elle avait rajouté cela comme pour se détendre,car même si elle ne voulait toujours pas aller jusque là si elle ne libérait pas la tension elle allait exploser ! Ils parlèrent surnom et elle eut l'impression qu'il la reléguait dans les connaissances à qui il ne donnerait pas l'heure si il avait le choix. Susceptible ? Oui peut être mais surtout voulant qu'on la laisse gagner l'estime sans immédiatement qu'on l'en prive. Elle était donc déjà sur les nerfs lorsqu'elle partie en monologue et exprima ce qu'elle avait toujours entendu de la bouche de sa propre mère. Au moins elle gueulait mais ne se métrait pas à pleurer comme une gamine. Lui ne renchérissait pas non plus, se contentait d'afficher un calme olympien. Soit cela calmerait Clover à terme soit la rendrait dingue. C'était un avocat après tout, le sang froid   devait être une qualités requises pour le métier. Elle le regarde avec beaucoup de franchise toutefois « Je ne compte pas jouer un rôle pour autant dans l'espoir que tu puisses m'apprécier. Ça serait de la triche et on doit bien assez le faire au milieu des autres. Je ferais des efforts si tu en fais et je pense que ça peut être déjà une certaine base pour notre … collaboration » Loin des rumeurs qui courraient sur elle ou les rumeurs qui courraient sur lui dont elle lui déballa un certain nombre. Fausses à l'évidence devant la réaction du brun . Elle n'en saura pas plus.

Il lui tends la main, scellant leurs alliances pour éviter qu'on leurs en passe une vraie et surtout qu'ils  s’entre tuent . Elle y glisse sa propre paume. Quand il s'agit d'accord , elle ne les prends jamais à la légère « Bon puisque l'on doit jouer les fiancés, tu as envie de faire quelque chose en particulier ? Autant s'amuser. » Cette proposition l'étonne si bien qu'elle relève un sourcil parfaitement épilé « Tu es certain ? S'amuser vraiment, même pour des fiancés dans ce genre de soirée c'est absolument tout sauf naturel » Elle mordille son ongle un instant avant de dire « La seule solution que je vois c'est... de s’éclipser ? » Officiellement, leurs parents pourraient faire passer ça pour une fuite de deux amoureux, ça participerait à la légende urbaine qu'ils voudraient monter de toute pièce , avec ou sans leurs accords de toute façon. «  Tant qu'on squatte un endroit où je peux commander des cocktails ou alors voir des voitures de courses. Si je peux boire à la paille sur un capot je suis la femme la plus heureuse au monde.. C'est donc toi qui décide. Comme ça tu pourras pas dire que je suis une sorcière castratrice » Elle a un petit sourire se doutant bien qu'il la trouverait casse couille à de bien nombreux moments de toute façon.

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Clover observait son fiancé sans trop savoir où ça les menait. De toute façon combien même la brunette se ferait un avis sur lui , qu'il soit basé sur les rumeurs qui couraient ou sur son impression de lui, là maintenant.... cela ne voudrait absolument rien dire. Il y avait si peu d’honnêteté dans ce genre d'endroit puis il fallait pas oublier que c'était un avocat, et donc un beau parleur. Toutefois si elle restait dans cette position il y aurait fort à parier que chaque moment ensemble deviendrait un calvaire. Ils en vinrent finalement par mener leur propre accord entre homme de loi et femme d'affaire sans faire trop étalage de petites conditions en bas de page. Combien y'en avait ils déjà de discuter entre leurs parents . Est ce qu'ils avaient décidé de ses changements de contraceptions ou ils pensaient que c'était trop tôt ? Pas pour un jeune couple -aussi fake qu'il soit- mais plus pour la bourse -toujours pas celle d'Aubran-  Maxwell and Co ainsi que la famille Mistonne devait avoir des intérêts pour permettre ça aussi.

Le premier projet de couple qu'ils firent : boire. C'était souvent comme ça que bien d'autre se créait dans la vraie vie après tout. Et non pas que boire pendant un événement mondain ne lui déplaise mais d’instinct elle voulait éviter que sa mère en rajoute une couche. Elle avait manœuvrée de manière assez smart pour forcer Clover à s'éloigner de son père : bravo à elle, elle lui donnait définitivement envie de vomir ! La jeune femme voulait donc retrouver ce qui la rassurait : des voitures. C'est ce qu'elle proposa et fût surprise -une fois n'est pas coutume- qu'il l'accepta. Pour lui faire plaisir ? Pour pouvoir lui aussi se casser ? Elle savait pas mais pencher plus sur la seconde solution ou une entre les deux : se casser et qu'on lui casse pas les couilles.

Il s'éloignait, comme si ce plan il l'exécutait de mauvaise grâce en s'approchant de la sortie de secours. Elle allait le suivre avant d'attraper son bras doucement « T'es pas obligé tu sais ? On peut aussi s’obliger à rien d'autre que faire des efforts pour être si ce n'est aimable, supportable et faire tout autre chose que sortir... » Si il voulait rester, pourquoi ne pas lui avoir dit ? Elle avait l'air trop conne pour qu'on lui dise quelque chose et qu'elle puisse le comprendre. « Tu... » « Ah mais vous êtes là ! On vous cherche depuis tout à l'heure ! » C'était la voix de l'une des assistantes de son père. « Monsieur Maxwell vous cherche, il dit que la soirée n'est pas terminée après tout » Elle aurait voulu que ça soit le cas pourtant. Toutefois ils étaient ramenés dans la réception sous des regards presque complices comme deux enfants pris en faute « Changement de plan je crois... » chuchota t'elle alors qu'elle prit une coupe de champagne qui passait par là et la finit d'une traite. La premiere d'une looooongue série !

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« ça m'est égal et si ça peut te faire plaisir. » Voilà ce qu'elle arrivait à obtenir de son fiancé et alors que ça ne pourrait que satisfaire certaine femme, cela n'était pas le cas pour Clover aujourd’hui. Elle essayait toujours de voir si le type était un con fini -bon ça elle commençait à ne plus vouloir y croire totalement- ou alors si juste il y avait encore quelque chose à l'intérieur de ce corps qui se voulait bien sous toute apparence au moins pour le début de soirée. C'était définitivement une femme. On lui donnait ce qu'elle voulait, et ça ne lui suffisait pas... un vrai casse tête !

De toute façon si ne pas le comprendre la frustrait, ne pas pouvoir sortir d'ici le faisait encore plus. Ils se retrouvèrent de nouveau au milieu du panier à crabes. Certains continuaient à les regarder -leurs familles, sans doute pour vérifier qu'ils se tiennent bien- et d'autres les ont complètement oublier. Elle préférait encore ces derniers. Ils avaient fait leurs parts et maintenant bossaient sur des relations pour d’éventuels contrats futurs. C'était ça leurs soirées, entre deux coupes de champagnes se faire bien voir... Clover n'avait pas envie de jouer à ça ce soir, les coupes de champagnes elle les enfilait déjà mais plus pour s'anesthésier. « Un moyen ? A part prendre la voiture et défoncer la porte d'entrée avec pour faire sensation en plein milieu de la salle je ne vois pas ! » Elle souriait en faisant onduler l'alcool dans son verre comme s'il s'agissait d'un vin. « J'aimerai bien trop ça... Je me demande ce qui les rendrait les plus fous d'ailleurs ? » Elle remonte sa main pour jeter un œil à son alliance « Je trouve qu'on a était déjà bien gentil de pas faire d'esclandre... il faudrait pas qu'ils s'habituent à qu'on soit trop gentil avec eux . Tu ne trouves pas ? »

Clover sentait de nouveau l’atmosphère pesante de l'endroit et voyait bien qu'Aubran avait trouvé un moyen de s'en échapper en s'enfermant dans ses pensées. Secouant la tête elle décida qu'il devait en être autrement . Elle s'imposa alors, s'approchant et se calant juste devant lui, la tête penchée « Ici les deux lunes, allo la terre » Autant appeler ses seins comme des astres, c'est toujours mieux que les deux ballons de baudruche, non ?   « Jouons à un jeu, pour mieux apprendre à se connaître. Et si tu veux vraiment pas répondre... tu devras boire. Première question après ça sera à toi d'en trouver une. Avec qui dans cette pièce, tu aurais aimé coucher ? Ta délicate fiancée est hors catégorie bien évidemment et je ne jugerais pas... enfin sauf si tu me dis le vieux Wilson. Il est aussi con que laid. Et c'est pas peu dire. Ah et ma mère aussi. Si tu la cite, je t'assure je me mets en position foetal à un coin de la pièce et impossible pour toi de me récupérer à jamais »

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On passait très rarement de bonnes soirées dans ce genre de réseaux, sauf si on était en extrêmement bonne compagnie ou si on avait un plan b pour plus tard dans la nuit à quoi se raccrochait. Clover espérait trouver au moins un soutien mutuel pour supporter tout cela. Et quoi de mieux qu'imaginer des scénarios débiles où une voiture ferait valser les tours de champagnes ? « Tu serais prête à sacrifier ta voiture pour faire une sortie fracassante ? » lui demanda son … fiancé. Non elle était toujours pas capable de s'y faire. Elle secoua la tête « J'ai dis la mienne ? Naan. J'irais chercher celle d'un de nos parents. Peut être plus les tiens car mon pére a une entreprise de voiture, il s'en moquerait bien trop. Ouai, voilà ce que je ferais ! Je tiens bien trop à ma voiture ! » Enfin un peu moins avec la Maxwell qu'elle conduisait pour ce genre d'occasion que le bolide de course d'une marque concurrente. Ils étaient tout de même tout deux décidés à trouver un moyen de se venger de coup fourré « Il s'agirait de pas oublier ce qu'ils ont engendré en effet ! »

Pas comme lui qui oubliait presque son existence l'espace d'un moment. Il sombrait dans ses pensées. Et la jeune femme ne savait pas qu'il sombrait tout court même. Le moyen lui paraissant le plus agréable pour le ramener à terre, fut d'instaurer un jeu, un jeu qui leur permettrait également de mieux se connaître. Ainsi elle lui demandait qui l'attirerait dans la pièce. La brunette s'attendait à qu'il lui désigne une de ses jolies poupées qu'elle ne pourrait critiquer. Après tout elle en faisait sans doute partie au yeux des autres. Elle fût rassurée que sa mère fasse pas partie de l'équation. « Si ton père est vraiment du même genre, je compatis ! » Elle opina du chef « Non pas de belle maman ! Mais j'ai une tante pas mal si tu veux ! » Elle rigolait bien évidemment car même si la fidélité n'était même pas évoqué, elle n'irait pas jusqu'à lui présenter sa famille. Elle fût tout de même surprise que ça soit un homme qu'il lui désigne. Elle regarda donc le serveur et plissa les yeux pour jauger son physique, car pour le coup il n'y avait que ça. « Pas mal... » Elle se tournait vers Aubran de nouveau « Si tu t'attendais à que ça me choque ? Raté ! Tu aimes bien qui tu veux, tu désires bien qui tu veux. Personne ne devrait juger personne sur ce genre de critère. » Regardant autours d'eux elle rajouta « Enfin je suppose que tes parents ne le savent pas ?  Sinon ils t'auraient peut être proposé un meilleur parti masculin cette fois!Qui sait.. .»

Son jeu lui revint quand il lui posa une question sur la haine envers sa mère. Elle sourit légèrement en regardant son verre qu'elle porta à sa bouche pour en boire une gorgée « Je vais te répondre » précisa t'elle « C'est juste que ça me donne soif. Je crois que je la déteste depuis que j'ai compris qu'elle me détestait. Je dirais … depuis mes sept ans ? Elle voulait que mon père l'épouse pour avoir la belle vie. Elle est tombé enceinte pour. Je n'étais qu'un moyen de moyenner ! » Un outil, un objet pour les autres . En voilà quelque chose qui allait la suivre longtemps et un rôle dans lequel elle se complaira car elle y finira de toute façon. Sauf en affaire et sur une piste de course, bien évidemment. Elle prit plusieurs verres de nouveau. Cela ne tourbillonnait pas encore mais ça ne saurait tarder. « Et toi ? Pourquoi en tant que brillant avocat, homme de surcrois devant qui le monde devrait s'incliner, pourquoi tu continues à te plier aux plaisirs de tes parents ? Tu ne pourrais pas leur dire merde ? Encore une fois je ne juge pas. C'est juste que moi je crois vraiment pouvoir reprendre l'entreprise, donc je suis liée mais toi... tu pourrais vraiment tout faire exploser chez les Millstone.ça te coûterait cher ? »


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